vendredi , 3 mai 2024
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Sept voix manquaient pour faire tomber le gouvernement

Sept voix manquaient pour faire tomber le gouvernement

La séance de vote de la motion de censure contre le gouvernement de Jean Ravelonarivo s’est déroulée dans une ambiance plutôt chaotique. Au final, 95 députés ont adopté la motion, 17 se sont prononcés contres. Ce qui fait que 7 voix manquaient pour faire tomber le gouvernement, étant donné qu’il fallait l’adoption de la motion par les des deux tiers de l’Assemblée Nationale, composée de 151 députés.

Beaucoup de questions ont été soulevées par les médias et par les parlementaires durant la journée du 3 juillet et pendant toute la nuit, en marge de la séance au palais de Tsimbazaza. En effet, une trentaine de députés ne sont pas venus à la séance. Des réunions successives se tenaient à différents endroits de la capitale, vendredi 3 juillet, avant la séance à l’Assemblée Nationale. Les chaînes de télévision privée de la capitale ont rapporté, le soir, des « distribution de pactole » pendant toute la journée pour faire basculer certains députés. Ce qui fait qu’initialement, 114 députés ont signé la motion de censure, mais, finalement, certains ont manqué à l’appel au moment du vote.

« Le gouvernement a été sauvé par le gong, mais la crise institutionnelle et la crise politique ne vont pas s’arrêter là », a fait remarquer un député à la sortie de la séance. Certains élus ont affirmé qu’avec le soutien de si peu d’élus, les chefs de l’Exécutif ne pourront plus jamais s’estimer suffisamment légitimes pour continuer à diriger le pays. Rappelons que, récemment, le président de la République a fait l’objet d’une motion de déchéance adoptée par une centaine de députés, mais qui a été par la suite rejetée par la Haute Cour Constitutionnelle.

R.J