Sortie de crise : Des négociations difficiles

Tout est à refaire. Bien que le véritable face-à-face ait été au départ évité par les différents camps, tout le monde était finalement disposé à retourner à la table des négociations. Du moins les représentants. Mais les conditions et les préalables étaient nombreux. La tâche, en tous cas, n’est pas facile pour le Groupe international de Contact sur Madagascar, qui essaie de concilier les prises de position de toutes les mouvances qui participent aux pourparlers.

L’essentiel a été, tout d’abord, d’entamer le cycle des négociations. Y sont présents : la mouvance des légalistes partisans de Marc Ravalomanana, les représentants des dirigeants de la Transition, la mouvance de l’ex-président Didier Ratsiraka et celle de l’autre ancien chef d’Etat, Albert Zafy.

Au menu, l’élaboration et éventuellement l’adoption d’une « charte de la Transition ». Il s’agira ainsi de concocter une « nouvelle » Transition à laquelle toutes les mouvances seront représentées, en sachant que l’actuelle forme de la Transition a été unilatéralement mise en place par l’équipe de Andry Rajoelina après un coup de force soutenue par une frange de l’armée, le 17 mars dernier.

La durée de la « nouvelle » Transition, si toutes les parties prenantes arrivent à se mettre d’accord, reste à définir. De même, un nouveau calendrier électoral devra être mis au point sur la base d’un consensus pour le moment difficile à trouver. Tous les participants à la rencontre qui se déroule à l’hôtel Carlton sont toutefois conscients qu’une sortie de crise, de manière pacifique, devra passer par ces étapes.    

Finalement, tous les anciens chefs d’Etat seront admis au prochain scrutin présidentiel alors que, dans un premier temps, il était question de les écarter de la course.