samedi , 4 mai 2024
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Madagascar devra payer cher économiquement le coup d’Etat de Andry Rajoelina et de son équipe. La prévision de croissance pour l’année 2009 devient impossible à réaliser.

Taux de croissance économique négative pour 2009

Le taux de croissance économique malgache pourrait se situer autour de -2% cette année, contre une prévision d’un peu plus de 7% d’après la loi de finances. C’est un grand espoir de bond économique en avant qui tombe ainsi à l’eau. Des techniciens au niveau de la représentation, à Antananarivo, des institutions de Bretton Woods, la Banque Mondiale et le Fonds Monétaire International, sont convaincus que les prévisions économiques très optimistes pour l’année 2009 n’ont plus, aujourd’hui, leur raison d’être. 

Il faudra injecter des centaines de millions de dollars d’investissements privés, voire des milliards, en vue d’une création subséquente d’emplois et de revenus pour pouvoir éventuellement renverser la tendance. Les 2 milliards de dollars d’investissement promis par des Saoudiens au gouvernement de Transition restent toutefois pour le moment du domaine des chimères.

A l’origine de la décadence économique, l’arrêt d’un certain nombre d’investissements programmés par les entreprises. Sans oublier la baisse conséquente du niveau de consommation provoquée par une chute du niveau de l’emploi et des revenus dans les grandes villes. Dans le même temps, la détérioration du secteur tourisme, principal pourvoyeur de devises, a compliqué davantage la situation économique du pays. 

D’une manière générale, le niveau de vie de la population va une nouvelle fois connaître une certaine baisse. La classe moyenne, composée essentiellement de petit entrepreneur et de salariés, sera la plus touchée par les difficultés économiques. Des dizaines de milliers de travailleurs viennent en effet de perdre leur emploi depuis fin janvier. L’offre d’emploi est actuellement bien en deçà de la moyenne des cinq dernières années. Le manque de confiance est pourtant encore bien palpable chez le secteur privé qui hésite à investir. Déjà, un grand nombre de petits commerces victimes du pillage de fin janvier, n’ont pas encore jugé opportun de redémarrer leurs activités. Des galeries restent tristement fermées. En attendant le moment propice pour redémarrer.