samedi , 4 mai 2024
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La « mouvance présidentielle » pro-Ravalomanana a désigné ses huit représentants pour la rencontre multipartite sous l’égide du groupe international de contact mis en place par l’Union Africaine. Le TIM et ses alliés rassemblent leur force en vue de négociations difficiles.

TIM – Légalistes : un groupe de négociateurs élargi

Le parti TIM, les pro-Ravalomanana et les légalistes misent beaucoup sur la médiation du groupe de contact International chargé de trouver une issue à la crise politique dans le pays. L’objectif affiché apparaît sous forme de préalables, à savoir le retour à l’ordre constitutionnel avec le rétablissement de toutes les institutions, le parlement et la présidence de la République.

Cette position radicale du TIM et des légalistes contraste avec le pragmatisme de l’aile modérée qui a toujours été partante pour le dialogue sous la conduite de l’Union Africaine. La confusion dans le camp de Ravalomanana a été étalée dans les meetings. Certains leaders du mouvement ont reproché au porte-parole du TIM d’accepter « sans conditions » à dialoguer avec la HAT. Le malentendu a été aplani. 

« Il n’y aura plus de quiproquo pour la représentativité de la mouvance présidentielle pro-Ravalomanana », devait préciser Alain Andriamiseza. Le président du CSDM qui est aussi l’un des leaders du mouvement légaliste fait partie des trois personnalités à se joindre aux premiers représentants de l’opposition à la HAT, avec le député TIM Yves Aimé Rakotoarison et le président du parti Teza, Jean Louis Rakotoamboa.

Les premiers représentants de la mouvance pro-Ravalomanana déjà présents lors de la prémisse de dialogue sous l’égide l’Union Africaine sont dans le groupe de négociation : Raharinaivo Andrianantoandro et Mamy Rakotoarivelo représentant le TIM et le parlement, le sénateur Ravatomanga, le député Fetison Randrianirina et Rapelanoro qui représente le « premier ministre » Manandafy Rakotonirina.

« En cas de maladie ou d’arrestation, on a prévu trois suppléants », a ajouté Alain Andriamiseza. Il s’agit de Constant Raveloson du MFM qui est recherché par la « police politique », Serge Ratovondrainy du CSDM et le Rév. Andrianalijaona Andriamanampy de l’AMF 3FM.

Comme l’autorité de la transition est en mal de reconnaissance internationale, la mouvance pro-Ravalomanana et légaliste espère tirer à son avantage la rencontre entre les protagonistes de la crise politique. « On doit renforcer l’équipe de négociateurs, le niveau de débat et de négociation monte d’un cran », estime Yves Aimé Rakotoarison.

La sortie de crise la plus logique aux yeux de la communauté internationale est une transition concertée avec une convention à la clé et une élection présidentielle dans un court délai. La HAT s’est montrée très hostile au rétablissement immédiat des institutions et ne veut pas lâcher du lest. La négociation sera donc comme une épreuve pour la jeune autorité de la transition.