dimanche , 5 mai 2024
enfrit
Interview de l’ancien Benoit Benjamin Jules

Toamasina a la parole

Par rapport à la crise politique qui embrase actuellement le pays, le Raiamandreny de 73 ans célèbre dans l’arène politique de Toamasina exprime son opinion

Madonline (M) : Comment voyez vous la suite des évènements politiques actuels ?

Benoit Benjamin Jules (BBJ) : C’est la même chose qu’en 1947. La seule différence : 1947 était l’année du combat pour une indépendance politique, aujourd’hui, la lutte concerne une indépendance économique. Les manières détestables de jadis sont remises à jour : « diviser pour régner ». Il est tout à fait clair que deux frères sont montés l’un contre l’autre pour conduire au chaos actuel : sujets contre sujets, églises contre églises, militaires contre militaires.

M : une quelconque voie de sortie ?

BJ : La vie est le bien naturellement le plus précieux de l’Homme. C’est la base des accords de San Francisco signés après la première et seconde guerres mondiales. A près les Nations Unies, l’Union Africaine a édité ses propres principes fondamentaux pour garantir la liberté à tout être humain. Les accords signés à Maputo et Addis Abeba font également partie de cette lutte internationale for la liberté humaine, notamment celle du peuple Malagasy. Les accords de Maputo reflètent clairement la volonté du peuple Malagasy de ne pas avoir recours à la violence, et traitent de deux questions differentes : un- la question Andry Rajoelina/Mar Ravalomanana ; deux- la redéfinition des règles d’engagement politiques inchangées depuis 1960 à Madagascar, un processus impliquant Didier Ratsiraka, Zafy Albert, Ravalomanana Marc, Andry Rajoelina, ainsi que le représentant de Philibert Tsiranana. Les choses doivent être réglées en conséquence.

M : en conclusion ?

BBJ : Toute solution différente du retour à la table des négociations est un échec

Par Mickaelys ( Toamasina)