vendredi , 3 mai 2024
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La manifestation des légalistes continue à rassembler plusieurs milliers de personnes sur la place privée du Magro, à Ankorondrano. Les meneurs du mouvement ont lancé un ultimatum pour la libération des prisonniers politiques.

Ultimatum des légalistes pour la libération des prisonniers politiques

Des dizaines de collaborateurs de Marc Ravalomanana sont actuellement en prison. Lors d’un rassemblement des légalistes, l’un des meneurs du mouvement, Alain Andriamiseza, a lancé un ultimatum au gouvernement de Transition pour la libération des prisonniers politiques. « Ces prisonniers doivent être libérés avant lundi, dans le cas contraire nous serons contraints de prendre des mesures spécifiques à compter de mardi », a-t-il martelé devant une foule survoltée. 

Les légalistes ne veulent pas pour le moment dévoiler sa tactique. Face à une autorité de Transition, prompte à réprimer les manifestations de contestation, l’on peut se demander en effet de quelle manière les légalistes vont pouvoir mettre la pression pour la libération des nouveaux prisonniers politiques de Madagascar.

La liste des personnes incarcérées pour le camp des légalistes risque pourtant encore de s’allonger, car les militaires de la Transition traquent toujours  un certain nombre de meneurs de la manifestation pro-Ravalomanana. Les perquisitions se poursuivent actuellement aujourd’hui. La dernière victime a été Fétison Andrianirina, Conseiller régional du parti présidentiel TIM. Il a été par ailleurs convoqué au bureau de la Commission nationale mixte d’Enquête (CNME) le 25 mai. 

D’autres meneurs du mouvement légalistes sont également traqués, pour ne citer que Constant Raveloson ou encore Vola Dieudonné Razafindralambo. Depuis fin avril, on le sait, le Premier ministre des légalistes, Manandafy Rakotonirina, est placé en résidence surveillée à Mantasoa. De même, Ihanta Randriamandranto, principale animatrice des femmes légalistes, a été incarcérée, peu de temps après l’arrestation de son mari qui été directeur de la sécurité au sein de la Haute Cour Constitutionnelle. Des officiers collaborateurs de Manandafy  sont emprisonnés à la maison de force de Tsiafahy, tandis que des parlementaires pro-Ravalomanana sont toujours détenus à la prison d’Antanimora, dans le centre de la capitale. Les légalistes ne souhaitent qu’une chose actuellement : la libération de tous les nouveaux prisonniers politiques.