samedi , 11 mai 2024
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La fête nationale du 26 juin, à Madagascar, est aussi celle de l'armée du pays. Une armée qualifiée par les éditorialistes de « responsable » à la différence de celle d?Afrique en général, plus prompte, il est vrai, à prendre le pouvoir qu'à défendre la population.

Une armée responsable

Dans son éditorial Les Nouvelles a fait un éloge de l’armée malgache. Prenant l’exemple de la crise de 2002 Les Nouvelles affirme que « c’est encore l’armée qui permettra à la crise post-électorale d’aller vers son épilogue en choisissant, après plusieurs semaines, son camp, celui de l’alternance, puisque c’est aussi le choix populaire ». L’éditorial se poursuit ainsi : « Il n’y a pas à dire, le pays peut se satisfaire d’avoir des militaires responsables, conscients de leur mission démocratique et républicaine, ce qui tranche avec les soldats d’Afrique, pourtant formés aux mêmes écoles que leurs homologues malgaches, toujours partant pour prendre le pouvoir avant de se le faire reprendre, jeu plus que véritable stratégie politique qui ne fait pas honneur à cette soldatesque sans foi, ni loi ». Les Nouvelles conclut : « Si l’on peut effectivement gloser sur l’utilité des militaires dans un pays à l’abri d’agression étrangère et sans grand ennemi intérieur, à condition qu’on lui en donne une plus précise de sécurisation des campagnes, on ne peut que se féliciter d’avoir des officiers sans ambition politique »



L’opposition s’efface
Alors que les ténors de l’opposition ont adressé un ultimatum à l’équipe au pouvoir, son projet est tombé à l’eau, faute d’organisation et de moyens. La célébration de la fête nationale malgache, le 26 juin, dans la liesse populaire et, surtout, sans incident politique majeur constituait un signe de faiblesse pour l’opposition. Laquelle a prévu avant cette échéance le « chaos ». Selon L’Express, pour le pouvoir en place, « La célébration du 45e anniversaire de l’indépendance a été une occasion sans précédent pour s’illustrer et se mettre en valeur. D’une pierre deux coups, les dirigeants ont disposé d’une plate-forme pour raviver la flamme chez la population. Face à l’offensive de l’opposition, le 26 juin a également permis au gouvernement d’abattre sa carte contre cette dernière. Et le parfum électoral se sent déjà. Rien n’est laissé au hasard pour la célébration du 45e anniversaire de l’indépendance. Malgré la coupe sombre dans le budget prévu pour les festivités, le gouvernement a tout fait pour que la fête soit à l’image qu’il veut incarner : une réussite. Podiums, feux d’artifice, banquets et divers concours ont été proposés à la population, le temps d’oublier dans la liesse les difficultés sociales. Le gouvernement a profité de cette liesse populaire pour se mettre en exergue. En parallèle aux festivités, le président Marc Ravalomanana a voulu dresser son bilan à la tête de la Nation ». A ce sujet, l’agence Matera parle de célébration du 26 juin « dans la sérénité ». La dépêche de Matera spécifie que « la célébration de la fête nationale du 26 juin s’est déroulée, dans l’ensemble, dans la sérénité malgré une menace voilée de la part des groupements de l’opposition ».


La crainte d’une hausse
Madagascar ne serait pas à l’abri d’une hausse du prix des carburants à la pompe si le prix du brut continue à monter en flèche sur le plan international, comme c’est le cas actuellement. Midi met en garde les consommateurs malgaches : « Après l’euphorie des fêtes nationales, le mois de juillet risque d’être dur pour les consommateurs. La flambée actuelle du prix du pétrole brut sur le marché international aura probablement ses répercussions sur les prix locaux le prochain mois, estime-t-on dans le milieu pétrolier ».