mercredi , 8 mai 2024
enfrit
Des emplois perdus, d’autres menacés. Une croissance négative. Des salaires en retard. C’est le topo général de la situation économique de la Grande Ile, après 10 mois de crise politique.

Une situation économique de plus en plus inquiétante

Quelque 100.000 emplois directs sont menacés à cause de la crise selon le représentant à Madagascar de l’organisation internationale du Travail, Christian Ntsay.  La crise financière mondiale et la baisse consécutive des investissements directs étrangers aggravent la situation.

De même, le risque d’exclusion de Madagascar des avantages de l’AGOA fragilise des dizaines de milliers d’autres emplois dans le secteur privé.
Cette année, Madagascar connaîtra pour la première fois depuis 2002, une croissance économique négative contre une prévision d’un taux de 7%. L’année 2010 non plus n’est pas très reluisante. Car un grand nombre d’investissements privés avaient été annulés cette année.

Le dernier rapport de la Banque Mondiale sur la situation financière de Madagascar révèle en outre que l’Etat malgache commence sérieusement à manquer de moyens. Plus de la moitié des dépenses publiques, au cours des derniers mois, aurait été contractée auprès du marché financier local. Et le retard du paiement des salaires des fonctionnaires pour le mois d’octobre constitue déjà un très mauvais signe.

Dans le même temps, les grands chantiers ont complètement disparu du paysage de Madagascar. Tous les travaux d’infrastructures du pays ont été en effet financés par des partenaires étrangers qui ont suspendu leur aide à la Grande Ile.

Le déblocage d’un certain nombre de financement dépendra de l’issue des pourparlers politiques entre les mouvances signataires des accords de Maputo. Des pourparlers qui seront normalement conclus lors de la prochaine rencontre chefs de mouvance à compter du 3 novembre à Addis-Abeba.