vendredi , 3 mai 2024
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Le réseau routier du pays se trouve dans un état pitoyable. Raison pour laquelle les autorités actuelles font de la remise en état de ce réseau un cheval de bataille. Cette année, plusieurs centaines de milliards de francs malgaches seront mis à contribution.

Une somme colossale destinée aux routes malgaches

Rien que pour 2003, l’Etat malgache, en collaboration avec ses partenaires financiers, a tenu à mobiliser les grands moyens pour remettre en état les infrastructures routières de la Grande Ile, puisque 600 milliards FMG y sont consacrés (1 euro = 7000FMG). Le vice-Premier ministre chargé des programmes économiques, des Travaux publics, du Transport et de l’aménagement du territoire, Zaza Ramandimbiarison devait déjà préciser en dévoilant les grandes orientations de ses futures actions qu’environ 250 milliards FMG seront destinés aux petites et moyennes entreprises, notamment dans le cadre des travaux d’entretien routier. Sans oublier, par ailleurs, de spécifier que certains axes routiers, actuellement, nécessitent déjà des interventions immédiates.
Parmi les priorités, à titre d’exemple, la route nationale N°44 a été citée par le vice-Premier ministre. Cette route relie la localité d’Ambatondrazaka, grenier à riz de la Grande Ile, à celle de Moramanga (Est). Elle revêt, par conséquent, d’une importance particulière pour l’évacuation des produits rizicoles et sera bientôt provisoirement réhabilitée. Le bitumage fera en outre l’objet d’un appel d’offres et les travaux ne commenceront que vers juin 2004. La route reliant Sambava à Antalaha (Nord) ?un autre exemple ? fait partie également des priorités, en raison de l’importance de la production de vanilles dans la région. A titre indicatif, Zazah Ramandimbiarison a expliqué que le passage de 200 véhicules par jour sur un axe routier peut justifier le bitumage de cet axe.


La majorité des sommes engagées pour remettre en état les routes malgaches proviennent des partenaires financiers de la Grande Ile. L’Union Européenne figure parmi les principaux contributeurs dans ce domaine. Pour ce qui concerne par ailleurs le groupe de la Banque Mondiale, le vice- premier ministre a soutenu que si tous les projets routiers sont en marche, le décaissement en faveur de Madagascar pourrait, pour 2003, atteindre $150 millions, contre environ $60 millions par an auparavant. Cette fois, la réhabilitation des pistes rurales ne seront pas minimisées. Une centaine de kilomètres de pistes rurales à l’intérieur de chaque province de Madagascar seront réhabilitées. L’on est en effet convaincu de leur rôle économique.


A l’allure où vont les choses, ainsi, la réhabilitation des routes, à Madagascar, sera moins politisée. Car, sous une certaine époque, la politique politicienne a toujours influé sur le secteur. Les grands travaux sont souvent conditionnés à d’importants intérêts privés d’ordre économique ou ethnique. Mais les temps changent.