vendredi , 3 mai 2024
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Après la crise politique et sociale de ces derniers mois, les travaux reprennent au niveau du Réseau National des Chemins de Fer Malagasy (RNCFM). Ils assurent un service indispensable pour certaines localités.

Voie ferrée Moramanga- Toamasina, indispensable

Les travaux d’inspection, de réfection et de remise en état des lignes de chemins de fer sont au menu des responsables du transport terrestre. Le trafic « grand banlieu », Toamasina jusqu’à la gare de Lohariandava (à mi-chemin entre Moramanga et Toamasina), a repris; il transporte aussi bien des voyageurs que des marchandises. Le transport de chrome depuis Morarano-Chrome jusqu’à Moramanga est de nouveau fonctionnel. La ligne Andasibe jusqu’à Brickaville est praticable à volonté.

Vendredi 9 août dernier, le ministère des Transports, représenté par le Directeur du Transport Terrestre, Claude Roger, et l’Administrateur délégué du RNCFM, Jacquit R., accompagnés de leurs proches collaborateurs respectifs et de deux ingénieurs de contrôle, ont réceptionné de manière définitive des travaux sur la ligne ferroviaire Tananarive Côte Est (TCE). Les travaux ont consisté à remettre sur pied un pont métallique long de 30 m (au PK 215 + 6) emporté par de fortes crues en 2000, et à protéger une partie de la voie ferrée au PK 217 par un mur de soutènement. Près de 2000m3 de remblais compactés ont été utilisés pour ce faire. Les représentants des entreprises Colas et Fifanampiana, titulaires des travaux, ont été de la mission pour constater et prendre note des remarques des techniciens. Les travaux ont été réalisés en deux mois, conformément aux cahiers de charge. Ils ont coûté pour le premier 1.011.094.416 fmg et pour le second près de 187 millions fmg.

Depuis la réception technique de ces travaux, la ligne a été ouverte aux trafics ferroviaires, interrompus il est vrai par le développement de la crise politique de ces six derniers mois. Aujourd’hui la circulation sur la voie ferrée TCE ne présente apparemment plus aucun danger. La circulation sur la portion comprise entre Andasibe et Brickaville, très humide et très exposée aux éboulements, est rétablie. Prendre le « draisine » depuis Andasibe et circuler sur cette portion de voie ferrée ne dégage aucune impression de peur; sauf pour les femmes enceintes en raison du caractère fragile de l’état de santé du foetus il est vrai. Toujours est-il que le circuit présente beaucoup d’intérêts, touristiques, sociaux, politiques et économiques. La zone regorge de potentialités encore insuffisamment exploitées; ce sont là les raisons pour lesquelles les usagers et les citoyens de la zone réclament le maintien de la ligne pour les servir car ils sont également des citoyens comme n’importe quel autre citoyen de l’île.

Il va sans dire que la desserte de la zone comprise entre Andasibe et Brickaville dépend essentiellement des chemins de fer, étant donné l’enclavement dont elle est victime. La seule route, la RN2, qui lui est accessible est située à quelque 30 km à vol d’oiseau. « On rejoint la route par des pistes à travers monts et vallées, ruisseaux et rivières, en marchant pendant plus de 5 heures » nous confie un citoyen de la localité d’Ambatovola. En cas d’évacuation sanitaire ou d’épidémie, toutes les populations de cette zone sont dans le désarroi car du moment que le trafic ferroviaire est interrompu, il n’y a plus aucune issue de sortie. On a remarqué que la totalité de la dizaine de gare ferroviaire est encore pleine de vie et demeure très animée; les infrastrucutres de base en matière de santé, d’éducation et surtout religieuse sont encore debout. Les principaux produits rencontrés sur cette portion de la ligne ferroviaire sont ,outre la banane et le letchi, les oranges, le citron, la citronnelle, le café. Ce n’est pas sans raison que l’entreprise UCOFRUIT entretient une agence dans la localité et gare de Fanasana; avec une unité de traitement des fruits nous indique un habitant de la gare d’Anivorano.

Il n’y a pas que les produits de l’agriculture car on sait que des exploitants miniers font la navette entre Ambatovola et Moramanga pour rapporter de belles pierres industrielles. Il en est de même du côté d’Anivorano gare. Quand on connaît la formation géologique de la région, il est incontestable que d’autres produits minier peuvent y être exploité mais comme les pierres précieuses et semi-précieuses sont facile à cacher, on est fixé sur les richesses et les potentialités que récèle cette zone enclavée.

RAW