dimanche , 12 mai 2024
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Enquêtés dans l’affaire des bombes artisanales, les parlementaires TIM et meneurs du mouvement légaliste réclamant le retour au pays du président Ravalomanana ont été déférés au parquet. Zafilahy Stanislas, l’élu de Vavatenina se montre serein et affirme le caractère légal et sain de la lutte menée au Magro.

Zafilahy Stanislas : « nous avons la conscience tranquille »

Derrière la sérénité sur leur visage, une certaine inquiétude a été perceptible chez les parlementaires TIM et leaders de parti politique pro-Ravalomanana au tribunal d’Anosy, mardi. Quelques centaines de militants ont été présents aux environs pour les soutenir. « On est venu de notre plein gré car nous n’avons rien à craindre, notre lutte est propre », affirme Zafilahy Stanislas.

Le député de Vavatenina ne s’alarme pas de sa présence au tribunal. « Nous devons être entendus », lâche-t-il. Et Zafilahy Stanislas de rappeler les faits : « On avait été convoqués pour enquête car ils ont estimé qu’il y avait un lien entre l’affaire et des militants au Magro, ils n’avaient rien contre nous et ils ont dû nous relâcher ». 

Le colonel Richard Ravalomanana, a corroboré en conférence de presse les dires du député. « Les présumés terroristes et les manifestants au Magro ont le même objectif politique : le retour à l’ordre constitutionnel avec le président Marc Ravalomanana et la chute de la HAT », note-il, justifiant l’enquête sur les parlementaires TIM.

Le chef de la Gendarmerie à Antananarivo rapporte que les leaders du mouvement du Magro ont nié les faits. Il souligne la différence de la stratégie pour atteindre le même objectif. « Au Magro, ils font des réunions et des manifestations, les terroristes voulaient créer le chaos afin de justifier l’intervention d’une force internationale », explique l’officier.

Devant la presse, le colonel Ravalomanana semblait disculper les leaders de Magro, ce qui a provoqué le tollé dans les médias pro-TGV. Quoiqu’il en soit, l’affaire est déférée au parquet. Si les politiciens anti-HAT ont pu regagner librement leur domicile, cette liberté pourrait n’être que provisoire.

La pression de la justice sur les leaders du mouvement légaliste n’est pas encore levée. L’enquête continue, a annoncé le Colonel Richard Ravalomanana. Ce dernier a déjà mis en cause le mouvement GTT en France comme étant l’instigateur et le financeur de ces projets terroristes.

Le député Zafilahy a réitéré la position des légalistes sur l’option terrorisme : « Nous condamnons les auteurs d’actes de violence, de destruction de bien de particuliers ou publics et surtout de meurtres… nous les condamnons qu’ils soient dans le camp des légalistes ou des pro-HAT ». Il estime qu’un militant légaliste doit avant tout respecter la loi.

Au Magro, les partisans de Marc Ravalomanana sont restés tard jusqu’en début de soirée, dans une ambiance religieuse, en signe de solidarité envers les meneurs du mouvement. Tous les leaders charismatiques du mouvement ont été convoqués au tribunal : Zafilahy Stanislas, Fidison Mananjara, Jean Louis Rakotoamboa, le Révérend Andrianalijaona, Ambroise Ravonison… Le mouvement légaliste risque d’être complètement décapité.