20% des mineures de Nosy-Be se prostituent

D’après les estimations des autorités locales, environ 20% des mineures de l’île touristique de Nosy-Be, au Nord de Madagascar, s’adonnent à la prostitution actuellement. Des mesures spécifiques, comme le contrôle de routine dans les lieux de loisirs, comme les bars et les boîtes de nuit, ont été prises depuis longtemps mais n’ont pas eu d’effet notoire.

Des associations mènent aussi la lutte contre la prostitution sur l’île aux parfums mais le plus vieux métier du monde est souvent encouragé par des parents. Ce qui rend les tâches encore plus difficiles. La constatation de la proportion des mineures qui s’adonnent à la prostitution actuellement a suscité le tollé général du côté des associations et des autorités locales.

Toutefois, l’existence d’un réseau au sein de l’administration, qui facilite l’octroi de fausse pièce d’identité à des filles mineures, a renforcé l’idée d’un laisser-aller au sein de la société de Nosy-Be elle-même.

Nosy-Be est une île à vocation touristique depuis toujours. Depuis quelques décennies, toutefois, le tourisme sexuel a été montré du doigt. Certaines associations estiment que cette pratique a surtout connu une aggravation au début des années 90, en raison notamment des difficultés socioéconomiques sur l’île de Nosy-Be en particulier et à Madagascar en général.

Le plus dur à admettre serait le fait que, souvent, des filles de moins de 13 ans commencent aussi à s’adonner à la prostitution. Le fléau connait une nouvelle ampleur depuis la crise de 2009 selon des ONG. Une récente étude a même démontré qu’environ 42% des jeunes ont eu leur premier rapport sexuel dans la prostitution. Pourtant, le fait qu’environ un cinquième des touristes qui se rendent à Madagascar visite Nosy-Be, ne milite pas vraiment en faveur de la lutte contre la prostitution sur l’île puisque certains touristes semblent apprécier plus particulièrement l’île aux parfums pour cette raison particulière.