samedi , 4 mai 2024
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Le peu d’engouement pour ce qui devait être une grande fête en raison du 50ème anniversaire de l’indépendance de Madagascar risque de changer. Andry TGV se rappelle au bon souvenir des malgaches en tant qu’organisateur de spectacle. La fête nationale devient un festival musical qui fait oublier un leitmotiv qui avait déjà du mal à passer: fierté nationale et patriotisme.

26 juin : des festivités et des stars internationales pour faire oublier la crise

Le désintéressement des malgaches pour le grand jubilé du 50 ème anniversaire de l’indépendance rappelle que le pays est toujours en pleine crise politique. Les autorités peinent à convaincre les habitants à mettre le drapeau national sur leur habitation. Des membres de la HAT font campagne sur la nouvelle indépendance de Madagascar sorti du joug des bailleurs de fonds et désormais à même de trouver des fonds grâce aux droits d’exploitation de ses ressources minières.

La date du 26 juin 2010 a été prise comme une date repère par la HAT et Andry Rajoelina lui-même. Le chef de l’autorité de fait avait promis un nouveau président république élu avant le 50ème anniversaire de l’indépendance.  Puis, l’objectif a été revu à la baisse pour viser juste une résolution de la crise politique ou encore l’organisation de la conférence nationale. C’est encore l’échec. Pour impliquer les citoyens, la HAT décrète que la date du 26 juin est la fête du retour de l’indépendance de Madagascar. Un détail sémantique qui ne fait pas l’unanimité, les opposants à l’autorité de fait dénonçant le retour au protectorat français après une parenthèse de 50 ans.

Place à la fête

Tant pis pour la fierté nationale qui est mise à mal en cette période de crise. Que la fête commence. L’ancien DJ et organisateur de spectacle Andry TGV voit les choses en grand. Ceux qui avaient trop vite critiqué à l’annonce du groupe Kassav comme tête d’affiche seront convaincus. La jeune autorité malgache a fait venir des grandes stars internationales qui sont très prisées par les… jeunes. Les plantureuses chanteuse de rap ou r’n’b Brick and Lace seront de la partie à Antananarivo. Moins connu à Madagascar, le rappeur américain Big Ali devrait faire sensation en présentant la version « originale » d’une musique appréciée par les jeunes citadins.

Après nous avoir privé de Johnny Hallyday pour cause de coup d’Etat, Andry Rajoelina ne se rattrape pas vraiment. La France est représentée par la chanteuse Nadya qui est aussi française que le footballeur Zidane. Il y a aussi les antillais du groupe Kassav. Pour le grand public ou plutôt le petit peuple qui n’est pas forcément branché hit parade, la HAT a fait un cadeau nommé Awilo. Avec le chanteur congolais, la soirée risque d’être chaude.

Les artistes malgaches ne sont pas du reste. Rossy occupe toujours le devant de la scène même s’il n’a pas retrouvé sa gloire d’antan. Les chanteurs de variétés, les groupes de rock, les chanteurs évangéliques et les artistes folkloriques sont mobilisés pour le festival des 50 ans de l’indépendance. Malgré la tendance très Andry TGV, le comité d’organisation maintient la tradition du 26 juin, la fête de la musique traditionnelle et du Hira gasy. Un grand carnaval, des animations dans les arrondissements de la capitale, des podiums… les artistes folkloriques, groupes d’opérette et musiciens, sont à l’honneur. Le clou du spectacle de l’indépendance serait le spectacle sons et lumières qui va s’ajouter aux traditionnels feux d’artifice.