lundi , 6 mai 2024
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Le colonel Richard Ravalomanana a émis de sévères avertissements aux opposants de la HAT qui pourraient manifester le 26 juin 2010. Le 50ème anniversaire de l’indépendance est placé sous haute sécurité. Les cérémonies officielles sont particulièrement surveillées. Les auteurs d’appel à la désobéissance seront traqués en priorité, annonce le commandant de l’Emmo Reg.

26 juin : l’Emmo Reg promet de fermes répressions aux troubles –fêtes

Interdiction absolue de manifester toute opposition à la fête du 26 juin. C’est ainsi que le colonel Richard Ravalomanana présente les mesures répressive contre les opposant à la HAT lors des cérémonies officielles. « On va prendre toutes les mesures nécessaires pour que la fête de l’indépendance soit célébrée dans la sérénité » annonce le commandant de l’Emmo Reg. « Il n’y aura aucune tolérance envers les petites choses (sic) qui pourraient amener des troubles », continue-t-il.

La HAT veut éviter la répétition de la manifestation des « résistants » à l’autorité de fait durant la cérémonie de la commémorant de l’insurrection de 1947. « Il y aura zéro tolérance si les événements qui ont lieu le 29 mars dernier se répètent », prévient le colonel Ravalomanana. Pour justifier d’éventuelles interventions musclées, le chef de l’Emmo Reg se montre jaloux d’une fête qui est aussi celle de l’armée. Les forces de l’ordre peuvent donc protéger en toute légitimité les festivités qui sont en leur honneur.

Toujours prolixe devant les média et un brin provocateur, le colonel Ravalomanana met en garde tous ceux qui seraient tentés à faire opposition aux forces armées. « Evitez de frapper un élément des forces de l’ordre car on vous retrouvera même si vous serez cachés 5 mètres sous terre, on sait ou vous êtes, nous avons nos renseignements » ! La dissuasion de l’Emmo Reg se fait aussi sur la table même si cela ressemble parfois à des fanfaronnades.

Les troubles fêtes en question seraient déjà ciblés par l’Emmo Reg. « Il y a des gens qui veulent créer des troubles qui essaient de mobiliser pour faire une opération « Karana », une opération « chinois », une opération « français » qui dissuade les gens de hisser le drapeau, nous faisons une priorité de les rechercher ». Le colonel Ravalomanana n’est pas à sa première dramatisation et sème la crainte plutôt que la sérénité pour justifier que les forces de l’ordre font leur travail. L’on se souvient encore la grande menace qu’il a essayé de faire croire au public lors de la saisie d’une centaine de fusils de chasse à la douane : cent communes potentiellement « ravagées ». 

Dans cette affaire, les gendarmes sont devenus des voleurs. Les 93 fusils Baycal saisis ont été détournés ; 32 ont été retrouvés par les enquêteurs. « Les 61 restants sont déjà localisés, on sait où ils se trouvent », annonce le colonel Ravalomanana. « On a pu détecter un trafic de fusil de chasse, il y a une personne qui a déjà été sous mandat de dépôt mais libéré, on a retrouvé chez elle 7 fusils. Le commandant de l’Emmo Reg parle d’un « blanchiment de fusil de chasse ». Parmi les 18 accusés, 09 ont été inculpés et un douanier a bénéficié d’une liberté provisoire.