vendredi , 19 avril 2024
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Les négociations sur la crise politique à Madagascar achoppent une nouvelle fois sur la question de la présidence de la Transition. La question d’une «co-présidence» ou d’une «présidence collégiale» a été discutée dans les coulisses avant d’être débattue en séance plénière.

Addis-Abeba : La «co-présidence» de la Transition plus sérieusement évoquée

L’ancien président Didier Ratsiraka, pour sortir de la crise actuelle, a évoqué l’éventualité d’une «présidence collégiale». Ce serait a priori la meilleure idée, à ses yeux, pour dépasser le conflit qui oppose les différentes mouvances politiques sur le poste de président de la Transition.

La mouvance Marc Ravalomanana, au bout de plusieurs heures de tractations, a également proposé une « co-présidence ». Pour la mouvance du président en exil « cette proposition porteuse d’espérance répond à l’intérêt supérieur de la Nation, laquelle doit pouvoir compter sur une Transition apte à juguler les rivalités d’hier et à faire de la Présidence de la période transitoire le symbole de la paix civile, et ce notamment en vue des prochaines échéances électorales qu’elle a à charge d’organiser et de mener jusqu’à terme afin  d’assurer le retour à l’ordre constitutionnel».

Il a fallu attendre le dernier jour de la rencontre à Addis-Abeba pour que les différentes mouvances se penchent plus sérieusement sur cette question de «co-présidence». La mouvance Andry Rajoelina, qui souhaite le maintien de son leader à la tête de la Transition, était initialement contre cette proposition, mais des discussions en coulisses et des lobbies de couloir pourraient lui faire changer d’avis. Le sommet de la capitale éthiopienne est censé prendre fin le 5 novembre mais les discussions sont, à quelques heures de la clôture, encore très animées.