mercredi , 1 mai 2024
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Parlant au nom des trois mouvances opposées à l’autorité et au gouvernement de fait de Andry Rajoelina, l’ancien président Albert Zafy a renouvelé son appel à continuer les discussions entre les quatre parties autour de la même table. Il a pointé du doigt sur les fausses excuses pour éviter que de telle rencontre se fasse.

Albert Zafy : les trois mouvances main dans la main pour sauver Maputo I et II

Les mouvances Ravalomanana, Zafy et Ratsiraka continuent de parler avec la même voix, celle du consensus. « Les trois mouvances travaillent ensemble pour sauver Maputo I et II ». Albert Zafy, le porte-parole en tant que Raiamandreny a fustigé la fuite en avant de la mouvance Rajoelina qui défile devant ses responsabilités. « Les quatre mouvances sont liées par les accords de Maputo I », rappelle l’ancien président.

« Andry Rajoelina se trompe s’il pense être supérieur », martèle Albert Zafy. Les trois autres mouvances ne reconnaissent pas l’autorité de fait du TGV que ce soit avant ou après Maputo I. Sans un consensus, Andry Rajoelina demeure un président autoproclamé sur la place du 13 mai et installé par une faction de l’armée le 17 mars 2009. « Les Ravalomanana, Ratsiraka, Zafy et Rajoelina sont sur le même pied d’égalité en tant que chef de mouvance », poursuit le professeur.

Les trois mouvances retournent contre Andry Rajoelina la charte de valeurs que ce dernier avait lui-même proposée à Maputo, afin que les signataires de l’accord respectent leurs engagements. Pour Albert Zafy, il y avait un contrat entre les parties qui s’engagent à collaborer dans la conduite de la transition.

« Quand on avait discuté du contentieux entre Ravalomanana et Rajoelina, on a convenu devant témoins que les poursuites judiciaires à l’encontre des partisans de Marc Ravalomanana devaient cesser, tout comme les manifestations au Magro… » rappelle Albert Zafy, notant que les meeting à Ankorondrano avaient effectivement été aussitôt suspendus.

L’ancien président déplore que des arrestations aient toujours lieu, pire, celles-ci se font avec brutalité. Il dénonce les intimidations et le harcèlement dont font l’objet les opposants au régime de transition de fait.  « L’insécurité provient de la mouvance Rajoelina », affirme Albert Zafy.

« Si Andry Rajoelina veut que le pays retrouve la paix, il doit revenir sur la table des négociations, il doit demander pardon car il n’a pas respecté la parole donnée par un adulte (sic) », poursuit le professeur. Albert Zafy dénonce la stratégie de fuite de la mouvance Rajoelina. « Ils trouvent toujours des excuses, disant qu’ils sont disposés à se réunir mais ont déjà un programme prévu au même moment, ou évoque les troubles causés par les manifestations », poursuit-il. 

Pour les trois mouvances, les manifestations réprimées avec autorité et force par le régime de transition de fait ne devraient pas écarter l’essentiel, une issue rapide de la crise par la voie du consensus. Le délai du 09 septembre n’ayant pas été respecté pour la mise en place des institutions de la transition, les sanctions internationales suite au changement de gouvernement de manière anticonstitutionnelle pourraient tomber après le 16 septembre 2009.