mardi , 14 mai 2024
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Le président de la HAT a annoncé qu’il renonce à rejoindre Addis Abeba suite à la convocation des quatre mouvances par le Groupe international de contact. Andry Rajoelina a avancé les actes de « terrorisme » dont l’exécution de deux agents de sécurité lors de l’attaque du siège de sa station audiovisuelle.

Andry Rajoelina : le bon prétexte pour boycotter la rencontre d’Addis Abeba

La réaction du chef de la transition a été avant tout politique suite aux événements qui ont eu lieu dans la nuit du samedi au dimanche. « Il n’y a pas d’arrangement ni de dialogue dans la violence, la HAT a décidé de ne pas participer aux discussions d’Addis Abeba », a-t-il déclaré. Il associe ce refus de la violence à la souveraineté du pays, justifiant ainsi ce retrait de la table des négociations du GIC.

Andry Rajoelina a fustigé les attentats à la bombe et « l’assassinat d’un homme désarmé », les qualifiant de honteux pour le peuple malgache. « Les responsables seront punis par la loi, qu’ils soient dans le pays ou à l’étranger », clame-t-il, laissant le soin au ministre de la Sécurité intérieure le soin de dire publiquement le nom des présumés commanditaires.

Andry Rajoelina met la communauté internationale au pied du mur et attend une condamnation des récents actes de violence. « Le terrorisme est inacceptable et il faut le condamner… On ne doit pas négocier tant qu’il y a des pertes de vies humaines ». Il revient à la charge à propos des élections « unilatérales » : « nous attirons l’attention de la communauté internationale qui a dit qu’une transition de 24 mois serait trop longue et qu’il faut des élections avant fin 2009 ; la HAT et le peuple malgache sont prêts pour cela». Andry Rajoelina réitère que son régime le fera avec ou sans l’aide des partenaires étrangers. Il soutient que la HAT est déjà inclusive car « toutes les forces politiques sont membres de la transition ».

La HAT veut avoir l’image de la victime et non plus celle du prédateur. La récupération politique est plus qu’explicite. « Qui a intérêt à ce que le pays soient déstabilisé par les troubles, ce n’est pas du tout la HAT… Les commanditaires de ces terroristes sont des responsables politiques qui n’approuvent pas le régime de transition », affirme Andry Rajoelina. Des coupables désignés qui sont tous de grandes figures du régime Ravalomanana.