jeudi , 25 avril 2024
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Le jeune putschiste n’envisage guère un retour aux accords de Maputo et d’Addis-Abeba. Les trois autres mouvances signataires des dits accords continuent de mettre la pression. Mais le compromis est loin d’être acquis.

Andry Rajoelina plus que jamais confiant

Les ministres de la Haute Autorité de la Transition vantent, à chaque occasion, les vertus des élections législatives, programmées le 20 mars 2010, pour sortir de la crise politique. Dans les différentes tournées en province, et à chaque intervention médiatique, les ministres de Rajoelina ont eu visiblement la consigne de faire la promotion de ces élections.

Pour leur part, les mouvances politiques des trois anciens présidents ne l’entendent pas de cette oreille. Lors d’une réunion, lundi 28 décembre, les représentants des mouvances Marc Ravalomanana, Didier Ratsiraka et Albert Zafy ont insisté sur le schéma des accords de Maputo et d’Addis-Abeba pour sortir de la crise.   

Toutes les entités politiques reconnaissent actuellement l’impasse. Mais le schéma d’un consensus est déjà rendu impossible et caduque. L’ordonnance prise par Andry Rajoelina, portant réorganisation de la Transition y met un terme. Définitivement.

Rassuré par le soutien de l’armée et de la police, Andry Rajoelina entend faire cavalier seul. Ce qui, pourtant, ne contribue point à détendre l’atmosphère politique. Si la trêve de Noël a été plus ou moins respectée, les premiers jours de la semaine ont été plus particulièrement marqués par des événements plutôt inquiétant. La réunion des trois mouvances a été une occasion pour les opposants à Andry Rajoelina de démontrer leur détermination. Et la tentative de mutinerie dans un camp militaire de la capitale ne présage pas une accalmie de longue durée.