jeudi , 25 avril 2024
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Les légalistes de la ville d’Antsirabe sont interdits de manifestation. Même les places privées leur sont refusées.

Antsirabe, la répression encore et toujours

Les autorités de la région d’Antsirabe ont une dent contre les légalistes. Depuis quelques temps, toutes formes de manifestation de soutien au président en exil Marc Ravalomanana sont interdites dans cette deuxième ville de Madagascar.

Depuis l’interdiction de l’accès à la place de l’Indépendance, les légalistes de la ville d’Antsirabe ont choisi de se replier sur la place privée du Karmaly. Ils ont été récemment « chassés » de cet endroit par les forces de l’ordre locales. Une tentative sur la place du marché d’Asabotsy et sur la place du Magro a été également empêchée.

Depuis le coup d’Etat de mi-mars, les manifestations des partisans de Marc Ravalomanana ont toujours connu une affluence à Antsirabe. L’assiduité des manifestants légalistes a vivement inquiété la Haute Autorité de Transition (HAT), d’où la nouvelle décision de répression et d’interdiction des rassemblements après quelques jours d’accalmie. 

En raison de l’affluence et de la fermeté des légalistes d’Antsirabe, les membres de la HAT qui se rendent sur place préfèrent souvent renforcer leur sécurité personnelle. Aucun incident grave n’est survenu malgré tout jusqu’à présent. Tous les nouveaux responsables locaux nommés par HAT sont actuellement en fonction malgré les contestations au moment de leur désignation. Les légalistes ont mis beaucoup d’eaux dans leur vin. Les manifestations sont très pacifiques. Mais ce n’était pas une raison suffisante pour les représentants locaux de la HAT. 

Antsirabe est la deuxième ville la plus peuplée de Madagascar, après la capitale Antananarivo. Pendant deux mois, seules ces deux villes du pays ont pu organiser, après avoir bravé les interdits, des manifestations de soutien au président en exil, Marc Ravalomanana, après le coup d’Etat du mois de mars. D’autres tentatives avaient lieu dans d’autres villes comme Mahajanga mais sévèrement réprimées. Pour éviter les affrontements, les sympathisants de Marc Ravalomanana dans les autres villes de Madagascar ont préféré suspendre les projets de rassemblement public.