samedi , 20 avril 2024
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Alors qu’un nouveau rendez-vous a été donné devant le palais de l’Assemblée nationale de Tsimbazaza, les manifestants n’ont pas répondu massivement, échaudés a priori par les échauffourées de la veille.

Après les affrontements, les manifestants légalistes ont évité Tsimbazaza

« Vous ne pourrez pas vaincre ces forces de l’ordre ». Tels ont été les propos d’un colonel de la gendarmerie, le 22 décembre, à l’endroit des manifestants des trois mouvances qui voulaient investir le palais de l’Assemblée nationale. C’était pour lui un moyen de convaincre les manifestants après des heures de face-à-face et de tractations à rebrousser chemin.

Effectivement, les manifestants devaient finalement se rendre à l’évidence. Un nouveau rendez-vous a été donné le 23 décembre. Mais cette fois-ci, les forces de sécurité étaient seules devant l’Assemblée nationale. Après un an de crise, les partisans de Marc Ravalomanana n’ont plus la même ferveur qu’au début de l’année. Ils n’ont plus visiblement beaucoup de courage pour affronter ces hommes armés de gourdins et de fusils de guerre.

Les environs du palais de Tsimbazaza étaient ainsi calmes, le 23 décembre. Le président du congrès, Mamy Rakotoarivelo, sous le coup d’un mandat d’arrêt, est contraint de se cacher. Les accords de Maputo ne sont plus visiblement d’actualité. Andry Rajoelina est bien le seul maître à bord. Ses partisans crient déjà victoire. Les médias pro-Rajoelina ont tous parlé d’un « échec » des trois mouvances après la tentative d’installation des membres du congrès.