jeudi , 28 mars 2024
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Antananarivo croule de nouveau sous les ordures ménagères. Les habitants de la capitale n’en reviennent pas. Un véritable signe de décadence à tous les niveaux.

Assainissement : La capitale effectue un grand pas en arrière

Le pays est-il en train de revenir 10 ans en arrière ? Les habitants d’Antananarivo se posent actuellement la question. Des tonnes d’ordures ménagères envahissent les rues de la capitale alors qu’une opération censée débarrasser Antananarivo de ses centaines de tonnes d’ordures a été menée récemment par la mairie.

Depuis plusieurs semaines, le paysage tananarivien est ponctué systématiquement par des quantités importantes d’ordures non ramassées sur les bords de rue de la ville, ou débordant complètement les bacs placés à différentes endroits. 

La population de la capitale génère quotidiennement environ 200 tonnes d’ordures ménagères. En période de fête, marquée par une hausse de la consommation, ce chiffre peut être doublé, voire triplé, selon un technicien de la commune urbaine d’Antananarivo. 

Un problème d’approvisionnement en carburant a empêché à un certain moment la commune d’Antananarivo de ramasser convenablement les ordures ménagères. Une fois cette question réglée, le ramassage des ordures devrait retrouver son rythme normal. Mais les difficultés persistent actuellement. C’est a priori plus qu’un problème ponctuel. C’est une question de structure et de moyens qui bloque la situation.

La commune d’Antananarivo est actuellement incapable de nettoyer convenablement la ville. La situation rappelle en tout cas l’état de la capitale une décennie auparavant quand la mairie ne disposait pas de suffisamment de moyens pour ramasser les ordures. 

Aujourd’hui, la population riveraine des bacs à ordures se limite souvent à calciner les détritus en attendant les véhicules de ramassage. Certains profitent néanmoins de la situation pour en tirer quelques kilos d’engrais naturels. A quelque chose, malheur est bon. Malgré tout, la question de l’assainissement est devenue un problème chronique pour Antananarivo. Un grand mal qui nécessite sans doute un grand remède.