jeudi , 28 mars 2024
enfrit
A Tamatave, pour quelques Euros, les Zatovo, une bande de jeunes mercenaires, tentent de semer le trouble.

Bemiranga, Zatovo, et Cie, les bandes à Ratsiraka

D’après
nos informateurs, ils seraient payés quelques Euros par
mission par Norbert – cousin de l’ancien ministre Herivelona Ramanantsoa – et d’autres fidèles du
président sortant Didier Ratsiraka Un de leur fait d’arme le
mieux connu fut certainement l’agression de la délégation
qui venaient rencontrer le gouverneur de la province, le 12 mars
dernier : Résultat 1 blessé grave, le professeur
Ratsivalaka. Ce sont eux également qui organisent les barrages
de Brikaville pour mieux contrôler le trafic de et vers la
capitale.





A Tananarive, à la veille des
élections. Didier Ratsiraka avait déjà mis en
place des groupuscules d’agitateurs. Il avait utilisé à
l’époque l’aura de Rossy, un des musiciens le plus connu de
l’Île, connu aussi pour être l’un de ses fidèles.
Alain, un proche de Rossy raconte : « Un dimanche de
septembre, il nous avait tous réunis, nous les « mainty »,
les noirs de la capitale. Le célèbre Rossy nous
invitait à un grand repas de fête dans son studio du
stade municipal. Il souhaitait fonder une association pour défendre
nos intérêts. Mais, à un groupe plus restreint il
nous avouait que Ratsiraka lui avait demandé de créer
cette association pour contrer l’essor de Ravalomanana, le
Merina. » Déjà, Ratsiraka pensait
utiliser la différence ethnique qui existe entre les Malgaches
pour parvenir à ses fins. « Il y avait plus de 1000
personnes dans les studios originaires des quartiers défavorisés
de la capitales : Isotry, Andavamamba, Anosy Be, Ansoy Patrana,
Andravanomanala, Antomadinika, etc. Ils étaient plus attirés
par le bon repas, la boisson et surtout par l’argent qu’on leur
promettait que par les idéologies. Plus tard, ces jeunes ont
été utilisés pour créer des disputes dans
toutes les réunions de Ravalomanana. A chaque mission, ils
recevaient chacun entre 4 et 50 Euros. »





Rossy aurait reçu des sommes
très importantes pour organiser les groupuscules de
perturbateurs. Par la suite on a rapporté qu’il en gardait
trop pour lui-même et certains « Bemiranga »
ont alors décidé d’organiser leurs propres troupes :
« Dona Be », « KA-MA-RA »,
etc.





D’après Alain, Didier Ratsiraka
croit fortement aux thèses ethniques et racistes qu’il
diffuse, à tel point qu’il a été surpris par
l’ampleur du mouvement de Ravalomanana en province.