samedi , 4 mai 2024
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Le général Rakotonandrasana a fait une nouvelle sortie dans son costume d’homme politique. Une semaine après son limogeage, l’ancien ministre de la Défense prend le bâton de pèlerin pour promouvoir un organe de médiation malgacho-malgache et militaro-civil. Sceptique sur l’organisation de rencontre entre les chefs de file de mouvance à l’extérieur, l’homme de Vohipiraisana préconise la mise en place d’institutions à même de résoudre les différentes facettes de la crise.

Conseil de médiation : Noël Rrakotonandrasana persiste et signe

L’appel du pied fait par le général Noël Rakotonandrasana à l’endroit de Andry Rajoelina n’a pas encore eu d’échos. Le Conseil Supérieur Mixte pour la Médiation et l’Ethique reste au stade de proposition, même pas un projet. L’organe n’est certes pas adapté au moule de la transition ni à la feuille de route en vogue du moment mais la récente suspicion de coup d’Etat justifie ce silence. L’ancien ministre de la Défense nationale tente de convaincre : « ce conseil sera accepté par les malgaches et conçu à la malgache… Il va mettre en place des institutions qui vont apporter une solution durable et qui vont solutionner les différents problèmes dans le pays ».

La proposition a été déjà faite à Andry Rajoelina rapporte le général Rakotonandrasana. Ce dernier estime que le président de la HAT a intérêt à mettre en place des institutions qui reflètent la majorité. Après avoir critiqué l’homme fort d’Ambohitsorohitra qui n’écouterait que ses proches conseillers, l’ancien ministre de la Défense veut percer la barrière. « Le CSMME sera l’interface entre le président de la HAT et ceux qui apportent des suggestions », dit-il. L’implication de toutes les personnalités influentes dans le pays est souhaitée dans ce projet initié lors des rencontres de Vohipiraisana. « Je fais un appel aux dirigeants, aux raiamandreny et aux intellectuels afin de se donner la main pour se concerter et résoudre la crise, clame-t-il. L’armée est aussi directement responsable dans cette solution ».

Noël Rakotonandrasana constate le blocage politique à Madagascar. « Cela fait un an que la situation n’a pas évolué », admet-il. Il revendique une médiation malgache affirmant que le CSMME devrait être l’équivalent du Groupe international de contact. « Quelle est la réalité à Madagascar à tel point que l’on va encore à l’extérieur, s’interroge le général. La rencontre entre Ravalomanana et Rajoelina n’est pas une solution mais va renforcer la crise ». Le général a toujours été contre la médiation faite à l’étranger. « Dans ces négociations à l’extérieur, il y a toujours eu des dérapages. Je crains que nous perdions du temps », insiste-t-il. Selon le général Rakotonandrasana, Madagascar n’est pas limité aux quatre chefs de mouvances. « S’ils n’arrivaient pas à s’entendre », prévient l’ancien ministre.

La médiation malgache n’est pas une nouveauté puisque les églises par le FFKM et la médiature de la République ont déjà été sollicitées mais sans succès. Le CSMME est présenté comme un organe conjoncturel qui se propose d’aider la HAT à légitimer et à gérer son autorité. Si Andry Rajoelina fait la sourde oreille, la communauté internationale serait conquise d’avance, selon Noël Rakotonandrasana. Le général rappelle une proposition que les médiateurs internationaux aurait faite : « si vous trouvez une solution entre vous, malgaches, pourquoi ne pas le faire ».