mardi , 23 avril 2024
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Les collaborateurs et les partisans de Marc Ravalomanana continuent de plaider la cause du président en exil au niveau international. Sur le terrain, la capacité de résistance des légalistes est mise à l’épreuve.

De Bruxelles à Syrte, une nouvelle bataille pour les légalistes

Bruxelles suscitera plus particulièrement l’attention des partisans de Marc Ravalomanana ce lundi 6 juillet. La Haute Autorité de la Transition, dirigée par le putschiste Andry Rajoelina, aura en effet l’occasion de défendre sa cause devant l’Union Européenne lors du « dialogue politique » auquel les représentants des dirigeants de facto de la grande Ile sont conviés.

En parallèle, les partisans de Marc Ravalomanana à l’étranger, regroupés au sein du collectif GTT, prévoient également de faire entendre leur « voix ». Ils projettent de manifester devant le siège de l’Union Européenne à Bruxelles pour démontrer à qui veut l’entendre que le régime putschiste n’a pas eu l’aval de la majorité des malgaches pour diriger le pays. 

A Syrte, lors du 13e sommet de l’Union Africaine également, une délégation conduite par le président malgache en exil a défendu la nécessité d’un retour rapide à l’ordre constitutionnel. Sans surprise, l’Union Africaine, suivant les recommandations de la SADC, préconise la poursuite du dialogue pour dénouer la crise malgache. 

Les deux parties impliquées dans la crise politique, à savoir Marc Ravalomanana et Andry Rajoelina, ainsi que les autres mouvances qui ont récemment participé au cycle des négociations sous l’égide de la communauté internationale se montrent a priori disposées à la reprise des pourparlers. Mais dans les faits, la situation est on ne peut plus compliquée. Les proches de Andry Rajoelina excluent en effet le retour éventuel de Ravalomanana dans la Grande Ile. Les partisans du président en exil n’aspirent pourtant qu’à son retour au pouvoir. Un véritable dialogue de sourds. 

La capacité de résistance des partisans de Marc Ravalomanana qui continuent leur rassemblement quotidien est actuellement mise à l’épreuve. Les leaders du mouvement « légaliste » ne veulent surtout pas désarmer. Raison pour laquelle l’alliance dénommé FMA,  « pour la défense de la légalité », a été formalisée. La crise a maintenant duré cinq mois. L’histoire récente de la Grande Ile a démontré que les luttes de pouvoir se sont généralement réglées, d’une manière ou d’une autre, au bout de six ou sept mois. 2009 pourrait ne pas faire exception. Cela dit, le mois de juillet sera décisif dans cette crise. C’est sans doute pour cette raison que, sur la place du Magro, les légalistes parlent déjà de « dernière ligne droite ».