C’est un ultimatum assez sérieux que les militaires de la FIGN avaient lancé. La situation se corse. A moins d’un ultime arrangement, l’implosion risque réellement de se concrétiser au sein de l’armée. Ce sont les gendarmes de la FIGN basés au camp Fort Duchesne qui haussent actuellement le ton mais rien ne dit que cette réaction plus ou moins violente ne fasse pas, dans les prochains jours, tache d’huile.
Un lieutenant colonel, entouré de plusieurs gendarmes armés, a soutenu que les résultats de l’enquête doivent être déjà publiés. Ils ont installé des barricades à l’entrée du camp. Les gendarmes exigent également le départ du commandant de la gendarmerie, le général Bruno Razafindrakoto, accusé d’être parmi ceux qui auraient détourné la prime de 500 millions Ariary.
Lors d’une récente intervention téléphonique à ses partisans, Marc Ravalomanana, le président renversé par le coup d’Etat de 2009, a affirmé qu’il a bien débloqué une prime pour les militaires et les policiers avant son départ. Une pactole qui aurait par la suite disparu.