vendredi , 19 avril 2024
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Deux ans d’emprisonnement avec sursis pour Manandafy Rakotonirina. Le Premier ministre des « légalistes » retrouve la liberté, mais, comme d’autres, a décidé d’interjeter appel, tandis que la Sénatrice Naika Eliane bénéficie d’une liberté provisoire.

Des leaders pro-Ravalomanana entre liberté et condamnation

Depuis quelques semaines déjà, Manandafy Rakotonirina, dernier Premier ministre nommé par Marc Ravalomanana a été mis en liberté provisoire. Le verdict de son procès a été publié, le 22 septembre. Il est condamné à deux ans d’emprisonnement avec sursis, notamment pour usurpation de fonction et atteinte à l’ordre public. 

Ihanta Randriamandranto, arrêtée avec Manandafy Rakotonirina en fin avril dans la capitale, a été, elle, condamnée à six mois d’emprisonnement, avec sursis également. 

Cela dit, les deux personnalités du mouvement « légaliste » en faveur du président en exil Marc Ravalomanana peut, dans une moindre mesure, bénéficier d’une nouvelle liberté, non plus provisoire cette fois-ci. Sauf qu’ils ont décidé de faire appel de ce jugement, en estimant que le verdict ne respecte pas les termes de l’Accord de Maputo qui préconise la fin des poursuites judiciaires pour les acteurs de la crise politique de 2009.

Le combat de la mouvance Marc Ravalomanana pour la libération des siens, en raison de la crise politique, se poursuit malgré tout actuellement. Après la signature de l’accord de Maputo, la mouvance Ravalomanana attendait la libération d’une quarantaine de prisonniers classés « politiques ». Pas plus d’une dizaine a été libérée. D’autres, depuis, se retrouvent derrière les barreaux, comme l’ancien député Raharinaivo Andrianantoandro. 

Une autre détenue qui a fait couler beaucoup d’encre, au cours des derniers jours, la Sénatrice Naika Eliane, a quant à elle bénéficié d’une liberté provisoire. La main salvatrice de la France y était sans doute pour quelque chose. Naika Eliane est citoyenne française. Elle a eu une visite surprise de l’ambassadeur de France à Madagascar, Jean Marc Châtaigner, à la prison féminine de Manjakandriana, quelques jours après son incarcération. 

Naika Eliane faisait partie de la délégation de la mouvance Marc Ravalomanana lors du second sommet sur la crise malgache à Maputo en fin août.