Cela engendre naturellement beaucoup de passion et de polémiques. En 2009, en effet, Marc Ravalomanana a été fortement critiqué pour avoir engagé des instructeurs étrangers pour aider les forces de l’ordre à faire face aux manifestants pro-Rajoelina sur la place du 13 mai, juste avant le coup d’Etat du mois de mars. Depuis la chute de Ravalomanana, la présence de militaires « coopérants » français au sein de l’armée malgache semble déranger beaucoup de monde. Leur attribution paraît de plus en plus floue. Surtout quand des officiers malgaches ont dévoilé la présence d’un militaire français, un général retraité, sur les toits d’un immeuble à proximité du palais présidentiel d’Ambohitsorohitra lors de la fusillade du 7 février 2009. Que faisait là ce militaire français? On sait que quelques temps après, c’est la garde présidentielle et Marc Ravalomanana qui ont été accusés d’avoir tiré sur la foule. Mais le camp de Ravalomanana persiste: les tirs venaient d’endroits différents pour faire le maximum de victimes.