vendredi , 19 avril 2024
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Fort-Dauphin : Isolé mais pas abandonné

Fort-Dauphin : Isolé mais pas abandonné

Autrefois deuxième destination touristique du pays après l’île de Nosy-Be, la ville balnéaire de Fort-Dauphin, au Sud-est du pays, tente de trouver les moyens de sortir de son isolement. C’est, en tous cas, la ville côtière préférée de nombreux Malgaches qui l’ont déjà visitée. Mais Fort-Dauphin est, malheureusement, depuis quelques décennies, très enclavée.

Trois routes nationales qui relient la ville au reste de la Grande Ile sont en très mauvais état depuis assez longtemps. A tel point qu’il faut maintenant trois jours à partir de la capitale, Antananarivo pour aller à Fort-Dauphin par la route. La RN12 A, reliant Vangaindrano, au Sud-est, à Fort Dauphin, en longeant le bord de l’Océan Indien, est en mauvais état. La RN13, entre Ihosy, au centre-Sud du pays, à Fort Dauphin, tout comme la RN10, reliant Tuléar, au Sud-ouest, à Fort-Dauphin, se trouve aussi dans un état lamentable. La meilleure solution pour aller à Fort-Dauphin, c’est l’avion mais ce n’est pas à la portée de toutes les bourses.

Sur le plan touristique, pourtant, la localité et ses environs immédiats ne manquent pas d’atouts. Au contraire. Raison pour laquelle des croisières de renommée internationale choisissent souvent Fort-Dauphin pour quelques jours mémorables. « A chaque élection, on nous promet la réhabilitation des routes et le désenclavement de Fort-Dauphin, mais on connaît trop le refrain maintenant », affirme un hôtelier de la ville, qui ne désespère pas toutefois. Comme tous les autres, il y croit toujours. Car aucun dirigeant sensé ne peut pas laisser indéfiniment à l’abandon ce joyau du Sud-est de la Grande Ile.