jeudi , 25 avril 2024
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Intempéries: 300 000 sinistrés dans tout Madagascar
Le quartier d'Isotry parmi les premières victimes de la crue des eaux à chaque pluie intense à Antananarivo

Intempéries: 300 000 sinistrés dans tout Madagascar

Le bilan s’alourdit à la suite du récent passage du cyclone Enawo à travers Madagascar. Le Bureau national de gestion des risques et catastrophes (BNGRC) a parlé d’un peu plus de 295 000 sinistrés localisés dans 59 districts de la Grande Ile, ainsi que d’une cinquantaine de décès et d’une vingtaine de disparition.

Pour venir en aide des sinistrés du cyclone, la mobilisation a été lancée par le gouvernement. Toutefois, l’essentiel des aides internationales a été suspendu à l’attente d’un décret proclamant la situation d’urgence dans le pays. Sans ce décret, la Communauté internationale ne pourra pas agir sur le terrain et les aides devront attendre. Mais cela n’a toutefois pas empêché certains partenaires de Madagascar d’intervenir notamment auprès de différentes organisations non étatiques.

Actuellement, le gouvernement malgache est vivement critiqué par les acteurs de la société civile et les médias du pays en raison du retard qu’a pris l’élaboration du décret. Car, sur le terrain, des centaines de milliers de sinistrés sont en attente de vivres, de médicaments et de matériels pour permettre un relogement pour ceux qui n’ont plus de toit.

Dans le même temps, le déplacement du ministre de la population à l’étranger, en vue d’assister notamment à New York à une réunion internationale axée sur les droits de la femme, n’a pas été vu d’un très bon œil non plus en raison de l’urgence de la situation sur le terrain à la suite du passage du cyclone.

Ce sont les régions du Nord, du Nord-est et celles du centre de Madagascar qui ont le plus souffert du passage d’Enawo. Dans la capitale et ses environs, la crue des eaux a entraîné une sérieuse panique, après deux jours de pluies intenses. La situation a toutefois nettement évolué, une semaine après le passage du cyclone. Le risque d’une inondation à l’image de celle survenue en début 2015 est pour le moment évité.