samedi , 27 avril 2024
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De la mouvance Ravalomanana et légalistes convaincus, ils ont formé l’Alliance démocratique, une formation réunissant plusieurs partis qui sont ouvertement opposants à l’autorité de fait qu’ils qualifient de putschistes. Afin d’éviter tout amalgame avec l’Alliance de la société civile qui œuvre dans la médiation pour la sortie de crise, l’Union for Democratic Process est créé. Cette entité représentant marque sa distance vis-à-vis de l’accord politique de la mouvance Rajoelina.

L’ Union for Democratic Process réfute l’accord politique de la HAT

L’ Union for Democratic Process regroupe les partis issus de la mouvance Ravalomanana et les partis ou personnalités à tendance légaliste, c’est-à-dire condamnant le coup d’Etat déguisé de mars 2009 et revendiquant le retour à l’ordre constitutionnel. Aux avant-postes se trouvent les parlementaires du parti Tiako i Madagasikara, les partis Teza de Jean Louis Rakotoamboa, le MFM de Manandafy Rakotonirina, et l’AMF 3FM du révérend Andrianalijaona Andriamanampy, et les légalistes.

L’Alliance démocratique a été trop proche phonétiquement de l’Alliance de la société civile. Les partisans de la mouvance Rajoelina, a alors accusé cette entité de la société civile d’être proche de la mouvance Ravalomanana. L’Alliance dont la porte-parole est madame Lalao Randrimampionona, épouse de l’ancien ministre des Travaux publics sous le régime Ravalomanana a été vivement critiquée.

Si l’Alliance démocratique change de nom, c’est aussi préserver la crédibilité de cette entité de la société civile qui partage son point de vue à propos de la sortie de crise, à savoir l’application des accords signés à Maputo et Addis Abeba. Maintenant que le rapprochement entre les deux groupements de la société civile, l’Alliance et la Coalition, est formalisé par le CNOSC, cet amalgame devait être démenti.

Pour l’Union for Democratic Process, l’implication de la médiation internationale est incontournable. Afin de mettre la pression sur l’autorité de fait, cette entité demande le renforcement des sanctions prononcées contre les 109 personnalités du régime putschiste. Pour ces membres de la mouvance Ravalomanana, c’est Joaquim CHissano qui assure la médiation de la crise et le CNOSC n’est qu’un facilitateur du dialogue malgacho-malgache.

Pour l’immédiat, l’Union milite pour le dialogue entre les protagonistes de la crise et réfute toute valeur de solution à l’accord politique d’Ivato. Il réclame le retour au pays des présidents Ravalomanana et Ratsiraka avant la tenue d’une conférence nationale. Selon Jean Louis Rakotoamboa du parti Teza, l’important est d’établir une inclusivité, un consensus et de la crédibilité afin de garantir le succès des consultations. 

Evoquant la position du président Marc Ravalomanana, Jean Louis Rakotoamboa rapporte que celui-ci a retenu des leçons vu le nombre important des gens l’ayant trahi. Cette pique s’adresse notamment à quelques membres du parti TIM qui ont cédé à la sirène de la HAT. L’initiative de Raharinaivo Andrianatoandro est certes dénoncée par l’Union for Democratic Process. Elle reste une ouverture en cas d’un véritable accord politique entre les vrais protagonistes de la crise.

La mouvance Ravalomanana tout comme les mouvances Ratsiraka refusent de jouer le jeu de la HAT qui veut toujours contrôler le déroulement de la transition et le passage à la 4ème République. Elles ne cautionnent pas toutes les initiatives de la mouvance Rajoelina visant à fabriquer le consensus et l’inclusivité réclamées par la communauté internationale.