vendredi , 3 mai 2024
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Les autorités de la Transition ont programmé du 25 au 28 août la conférence nationale malgré la réticence des autres mouvances politiques et malgré les réserves de la communauté internationale.

La Conférence nationale contre vents et marées

La HAT se donne un mois pour préparer la conférence nationale. Pour ne pas donner l’impression de faire cavalier seul et, surtout, afin de faire croire que la décision n’est pas « unilatérale », les autorités de la Transition ont lancé un appel pressant à la société civile. Celle-ci est invitée à s’y impliquer davantage.

Normalement, la conférence nationale devra débattre surtout du projet de constitution pour la quatrième République et du nouveau code électoral. Le projet de constitution devrait par la suite, d’après la feuille de route provisoire de la HAT, être soumis à un référendum au mois de septembre prochain. Un bel optimisme. Car la réalité pourrait en décider autrement. 

Tout d’abord, après le feuilleton des bombes artisanales et la décision de la HAT de boycotter les négociations d’Addis-Abeba, le 22 juillet, Andry Rajoelina devra de nouveau trouver une bonne raison de ne pas assister à la rencontre « au sommet » entre les quatre chefs de mouvance, programmée par la communauté internationale en début août.

Le jeune putschiste devra, une nouvelle fois, justifier son absence, s’il projette de ne pas participer aux pourparlers. Cette rencontre devrait pourtant théoriquement déboucher sur une nouvelle forme de gestion de la Transition, avant des nouvelles élections.  

Choix plus que difficile donc pour Rajoelina. Il devra, soit aller jusqu’au bout de ses projets, avec les éventuels risques, soit composer avec d’autres entités politiques pour gérer la Transition mais ses collaborateurs actuels risquent de le désavouer définitivement.