La famine entraine une vague de migration et d’insécurité dans le Sud

Une frange de la population de la partie Sud du pays, concernée par la famine, émigre vers les localités un peu plus au Nord de leur région d’origine pour survivre dans des conditions souvent difficiles. La ville champignon d’Ilakaka a ainsi accueilli des migrants venus directement des villages de la région Androy. Ce qui engendre souvent une transformation de la vie quotidienne de la population.

« Le phénomène d’insécurité a connu une certaine recrudescence depuis que des vagues de migrants sont arrivées progressivement dans notre ville », a affirmé un habitant d’Ilakaka. Notre interlocuteur rajoute que, d’une manière générale, les migrants n’ont aucun membre de leur famille sur place mais ils viennent pour s’installer à l’improviste, sans ressources et sans logements.

Compte tenu de leurs conditions de vie, les migrants sont souvent contraints au vol et au banditisme pour survivre. D’où la recrudescence du phénomène d’insécurité à Ilakaka. Toutefois, il n’est pas question pour le moment pour les autorités locales de tenter de chasser les nouveaux migrants de la ville. Ilakaka étant essentiellement une ville qui s’est agrandie en raison de migrants venus de toutes les régions de Madagascar, pour l’exploitation du saphir et d’autres pierres précieuses dans la région. La population victime de la famine, dans le Sud, vient à leur tour tenter leur chance.