vendredi , 19 avril 2024
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Dans la capitale, trois lieux différents vont accueillir la célébration de la fête nationale du 26 juin.

La fête nationale sous le signe de la division

Jamais la fête nationale n’a suscité autant de division. La Haute Autorité de la Transition, dirigée par le jeune putschiste Andry Rajoelina sera à Mahamasina pour la cérémonie traditionnelle de célébration de la fête de l’Indépendance. Les 21 coups de salves d’honneur lui seront consacrés. Au programme, comme tous les ans, un défilé militaire et un cocktail au palais présidentiel.

La cérémonie officielle, malgré tout, ne verra pas la présence des membres du corps diplomatiques. Les ambassadeurs en poste à Antananarivo ne veulent pas accorder une faveur spéciale au régime putschiste. Après une réunion le 23 juin, les ambassadeurs se sont donnés le mot de ne pas assister à la cérémonie du stade de Mahamasina.

Pour leur part, les légalistes se donnent rendez-vous comme chaque jour sur la place du Magro à Ankorondrano. Ils comptent célébrer à leur manière la fête de l’Indépendance. Avec ou sans Marc Ravalomanana, le président en exil dont le retour au pays « avant le 26 juin » a été à maintes reprises annoncé sur la place du meeting. 

Les légalistes ne seront toutefois pas les seuls à vouloir boycotter la cérémonie de Mahamasina. La mouvance politique de l’ancien président Albert Zafy a également fait savoir qu’elle ne se rendra pas à la cérémonie officielle du 26 juin. Une autre cérémonie parallèle sera organisée par cette entité au domicile de l’ex-chef d’Etat à Ivandry. 

Trois célébrations différentes donc pour une même fête nationale. Le régime putschiste a mobilisé les grands moyens pour s’assurer une sécurité dans cette célébration sous le signe de la division.