dimanche , 28 avril 2024
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Des réservistes de l’armée montent au créneau. Ils affirment que la Haute Autorité de la Transition n’a pas tenu parole et menace de faire valoir leurs «droits».

La grogne des réservistes

Ils étaient plusieurs centaines de gaillards à se réunir dans un local de la périphérie sud de la capitale. Les réservistes, dont une frange a soutenu le mouvement de Rajoelina, actuellement président de la Transition après le coup d’Etat du mois de mars, affichent une certaine insatisfaction.

Leur porte-parole a soutenu que la HAT n’a pas honoré ses promesses. Les réservistes qui ont milité pour la prise de pouvoir par Andry Rajoelina et son équipe se sentent actuellement plutôt délaissés. Et en partie frustrés, surtout en apprenant que les militaires en service ont obtenu une prime pour « travail accompli ».

Ils attendent un geste de la HAT. Sinon les réservistes menacent de « descendre dans la rue » ou de « grossir le rang » des partisans de Marc Ravalomanana qui exigent le retour à la légalité et qui continuent à se rassembler quotidiennement sur la place du Magro. 

 La situation embarrasse en tous cas le régime putschiste. En sachant le rôle joué par les réservistes notamment au cours de la crise politique de 2002. C’est en effet en partie grâce aux réservistes que les opérations militaires de pacification ont été réussies en 2002, permettant à Marc Ravalomanana d’asseoir son autorité sur l’ensemble du territoire. 

En 2009, Andry Rajoelina a également fait appel aux réservistes pour soutenir sa « révolution orange ». Ces anciens de l’armée n’ont finalement pas joué un grand rôle et ce sont les militaires mutinés du camp CAPSAT qui ont tout fait pour renverser Marc Ravalomanana, contraint par la suite à l’exil.