mardi , 7 mai 2024
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Les malgaches ont été sceptiques, la France s’est montrée critique, tel a été les réactions provoquées par le scénario proposé par la HAT et la DST sur l’attentat à la dynamite et une présumée atteinte à la vie du chef de l’autorité de fait, Andry Rajoelina. Le ministre des affaires Etrangères enfonce le clou en tançant son homologue français avec un piètre réquisitoire. La propagande autour de cette affaire a été trop grosse pour être vraisemblable.

La HAT tance la France : une thèse terroriste sur fond de propagande

Le chef de la diplomatie de la HAT n’a jamais été un diplomate. Une nouvelle fois, l’officier marin Hyppolite Ramaroson s’est illustré par des propos de propagande mais cette fois-ci en s’attaquant à la France sur l’affaire Rakotoarivelo. « C’est une violation de la souveraineté des malgaches », a-t-il déclaré à Antsiranana en marge d’un événement de la marine malgache. Le vice-Amiral d’Escadre demande à la France de laisser la justice malgache faire son investigation. En tout cas, la diplomatie de la HAT condamne vivement ce qu’elle qualifie d’«ingérence».

Hyppolite Ramaroson a présenté dans une lettre à la France un bien mauvais plaidoyer qui devrait faire croire que l’on a essayé, une nouvelle fois, le président de la HAT et le coupable désigné depuis longtemps est Mamy Rakotoarivelo. Il parle de série d’attentats contre les autorités de fait et dénonce « un modèle criminel de l’attentat devenu une arme politique à Madagascar ».

Par les faits, une explosion de dynamite au bord de la route qui n’a pas détruit la glissière de sécurité a été censée tuer le président de l’autorité de fait, de passage à bord de sa voiture blindée. Il y a un témoignage à charge qui a été mis en scène devant la presse pour accuser Mamy Rakotoarivelo et attribuer à ce dernier le rôle du commanditaire d’un attentat censé tuer Andry Rajoelina car ce dernier constitue le blocage dans ce pays. Un scénario qui n’a pas convaincu et qui a été contesté.

Les enquêteurs n’avaient pas de pistes mais sont partis d’une thèse. Hyppolite Ramaroson rappelle dans sa lettre à la France que ce n’est pas la première fois que le nom de Mamy Rakotoarivelo a été cité dans les affaires d’attentat à la bombe (NDLR artisanale). « Ce fût déjà le cas en 2010 mais il n’a jamais daigné donner suite à la convocation à lui adressées par la justice ».

Le vice-Amiral discrédite malgré lui la justice malgache et met au grand jour le mobile d’une accusation préparée à l’avance. Hyppolite Ramaroson tance la France qui fait deux poids deux mesures en étant intransigeant dans la lutte contre le terrorisme chez elle et critiquer la HAT qui se croit être victime d’une série d’attentat à Madagascar.

Des attaques à la grenade dans les domiciles du ministre de la Justice et de celui du ministre des Affaires Etrangères, des personnes tuées accidentellement par l’explosion d’une bombe artisanale, un forcené qui aurait essayé d’incendier un bus, une attaque de la station audiovisuelle de Rajoelina… voilà les actes terroristes à Madagascar recensés par le ministre Ramaroson.  Au mieux, le chef de la diplomatie de la HAT va faire croire qu’il y a une opposition armée contre les putschistes au pouvoir depuis 2009.

« Nous prenons note, avec une certaine préoccupation, de la procédure judiciaire qui a conduit, le 15 mars, à l’arrestation de l’un des leaders de la mouvance d’opposition Tiako I Madagasikara (TIM), Mamy Rakatoarivelo, puis à la prolongation de sa garde-à-vue de 15 jours » a déclaré le La déclaration du Quai d’Orsay. Ce qui a énervé la HAT a été le fait que le Quai d’Orsay soutienne que cette affaire puisse compromettre la mise en application de la feuille de route de la SADC, Mamy Rakotoarivelo étant l’un des principaux négociateurs.