vendredi , 19 avril 2024
enfrit
Le CCOC, le groupement qui réunit les associations de la société civile, demande à la HAT et au gouvernement de transition une transparence sur la gouvernance et les finances de l’Etat. Derrière la propagande économique qui dit que tout va pour le mieux, les citoyens ont besoin d’informations concrètes et surtout des chiffres.

La société civile demande des comptes à la HAT

C’est la première fois que la société civile exige de la redevabilité auprès de l’autorité de fait. Il y aurait un décalage entre le petit train de vie de l’Etat et le luxueux wagon du TGV. La HAT a certes promis de la transparence mais n’a pas tenu parole à tel point que des interrogations légitimes sont soulevées. Selon Jean Pierre Rakotofiringa du CCOC (Collectif des citoyens et organisations citoyennes), le régime de transition doit expliquer sa politique économique et sociale et définir les bases sur lesquelles ladite politique  est établie. La société civile demande un rapport sur la gouvernance en général. Elle souhaite que les ministères publient leur politique respective et fassent part des résultats.

La gouvernance financière suscite aussi des doutes auprès de la société civile. La HAT est priée de jouer la transparence sur les ressources et sur la gestion des finances de l’Etat. Le contexte économique défavorable inquiète le CCOC à un moment où les aides budgétaires sont suspendues et les sanctions économiques redoutées. Le financement des institutions à mettre en place, en l’occurrence la commission électorale fait partie de la zone d’ombre. Enfin, la société civile se pose des questions sur le train de vie des dirigeants. Une transparence sur les rémunérations et les déclarations de patrimoines est réclamée. Pour le CCOC, le retour de la bonne gouvernance permet de restaurer la confiance des citoyens envers les dirigeants. Comme Andry Rajoelina a supprimé le parlement, la HAT n’a jamais eu à rendre des comptes.