mercredi , 24 avril 2024
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L'Amiral Ratsiraka et le « gouvernement » du PM par intérim Jean Jacques Rasolondrainibe ont tenu leur défi d'avoir maintenu la date d'examen fixée par lui-même. Le CEPE a eu lieu hier dans 4 provinces.

Le CEPE a eu lieu dans 4 provinces !

« Nos enfants sont innocents, ils sont en otage politique. Je ne sais plus quoi faire et qui suivre et à quel saint se vouer« . Voilà la phrase désespérante d’une mère de famille inquiète qui ramène son fils au centre d’examen de Mahabibo (Mahajanga) hier matin. Le CEPE ou Certificat d’Etudes Primaires et Elémentaires est illégalement tenu aujourd’hui à Mahajanga, Tuléar, Tamatave et à Diégo contrairement à ce qu’ avertit sévèrement le gouvernement de Jacques Sylla, sauf dals les régions où le régime Ravalomanana est accepté. Depuis longtemps, les ministres de l’éducation et de l’enseignement supérieur, Razafindraitsimaniry et Ranjivason ont tour à tour effectué un matraquage médiatique qui interdit la tenue des examens en dehors de la date fixée par le gouvernement de Sylla.  » Pour le CEPE, il devra avoir lieu le 22 juillet. Les diplômes issus des examens effectués avant ou après cette date seront qualifiés de blancs, nuls et de nuls effets  » crient-ils de temps en temps dans les média ou dans leur communiqués. Les gouverneurs des 4 provinces sont certainement au courant de cette déclaration. Ils y restent sourds et réagissent par boutade. Ils persistent par voie de décret que les examens officiels se tiendront à la date prévue par le Gouvernement de l’Amiral Ratsiraka. De source sûre, le camp de l’Amiral a élaboré à Tamatave ses propres sujets sans tenir compte de la décision du gouvernement Sylla. Chaque province a eu leur propre sujet. Les feuilles d’examens ont été transportées et distribuées par la compagnie aérienne privée de la famille Ratsiraka, la Sonavam.

A la pagaille


De source sûre, la première désorganisation se manifeste dans certains centres d’examen dès la première heure. C’est le cas de celui de Mahatsinjo, à 10 km de la ville de Mahajnga. Au lieu de commencer à 8 h du matin, certains candidats n’ont pu entamer que vers 30 minutes plus tard faute de salle. Ils leur appartenaient de chercher des tables bancs dans d’autres salles. En plus, aucune liste des candidats n’est affichée à l’avance à l’entrée de la salle. Des élèves sont placés selon le gré d’un jury s’occupant de plusieurs salles. Déjà sur table, certains d’entre eux n’ont pas pu obtenir de feuilles d’examens ni de sujets. Lesquels sont insuffisants en nombre et le jury laissant les candidats seuls dans la salle se précipite vers un autre centre pour en obtenir ou les duplique. Pendant ce temps, bavardages et cris règnent dans la salle d’examens. Comme dans un marché. Il serait logique que la concentration n’est pas parfaite et les impacts de cette déconcentration et de cette pagaille se liront sur les copies d’examens des candidats. Certains parents contactés ayant la possibilité d’amener leurs enfant dans la capitale disaient qu’ils ont déjà prévu de se déplacer dans la capitale afin qu’ils puissent ré-affronter un autre examen déclaré reconnu sur le plan national. « Si nous savions que la situation politique actuelle détruit l’avenir de nos enfants, nous les aurions fait inscrire dans la capitale » déplorait un père de famille. Pour les parents qui ne peuvent rien faire, ils ne font que se contenter du sort de la crise politique et du futur résultat dont le gouvernement légal qualifie aussi de non valide.