Il s’agit d’un événement qui suscite plus de questions que de réponses. Olivier Péguy, correspondant de la « radio mondiale » à Madagascar a pris l’avion au soir du dimanche 22 mai. Le départ précipité du correspondant de Radio France Internationale (RFI) de Madagascar est à la une de la majorité des journaux de la capitale. L’Express écrit : « Drôle de départ pour le correspondant de la RFI. Olivier Péguy abandonne ?à contrecoeur? son poste à Antananarivo. Silence radio à Radio France internationale (RFI). Olivier Péguy, journaliste français correspondant de la station métropolitaine quitte hier le pays ?à contrecoeur?. Le non-renouvellement par le gouvernement de l’autorisation d’emploi du journaliste provoque ce départ précipité ». Midi affirme que « les démarches effectuées par l’intéressé depuis plus d’un mois pour obtenir cette fameuse prolongation se sont toutes soldées par un échec ». Midi parle ainsi de « fin de parcours pour le correspondant de Radio France Internationale ». Les Nouvelles se demande de son côté si la décision gouvernementale n’a pas un quelconque lien avec la ligne suivie par RFI durant les événements politiques de 2002. Les Nouvelles écrit : « De quel crime ou délit, professionnel ou non, Olivier Péguy est-il accusé ? Le saura-t-on un jour ? De sympathies pour l’opposition ? Peu probable en dehors du nécessaire équilibre de l’information. Alors, on évoque, évidemment, aussi une veille rancune des partisans de Marc Ravalomanana datant de la période la plus intolérante de la crise de 2002 qui avait contraint le correspondant de RFI, menacé de mort, à quitter le pays de fin février à mi avril. Mais alors, pourquoi lui avoir renouvelé en 2003 pour deux ans son autorisation de travail et son visa de séjour ? C’est donc qu’il a commis l’irréparable depuis deux ans ?» La Gazette conclut que Olivier Péguy est « indésirable ».
Des impayés
L’Etat serait-il toujours mauvais payeur ? Tribune évoque le cas de nombreux fournisseurs et prestataires de service qui n’ont pas encore été payés par le gouvernement. Tribune spécifie que « plusieurs centaines de millions d’ariary voire même plus de leurs factures sont encore impayées jusqu’à nos jours ». La situation prévaut encore, selon Tribune, bien après les propos rassurants du Secrétaire général du ministère des finances.
Marché énorme
Dans ses pages consacrées à l’économie, L’Express revient sur l’entrée de Madagascar dans la Southern African development Community (SADC) . Le journal indique : « Le calendrier qui prévoit les dates d’adhésion de Madagascar aux différents protocoles est désormais connu. L’un des plus importants est le protocole commerce qui prévoit entre autres, la création d’une zone de libre échange entre les pays membres de la communauté en 2008. Rappelons que la Sadc représente un marché de quelque 208 millions de consommateurs dotés d’un pouvoir d’achat nettement supérieur à ceux des Malgaches. En intégrant cette structure, les opérateurs économiques de la Grande île auront à leur portée un marché énorme ».