mardi , 23 avril 2024
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La presse a noté que les auteurs de délits d'opinion sont aussi sévèrement réprimés que les pédophiles dans la loi sur la cybercriminalité à Madagascar.

Les pédophiles et les professionnels des médias

C’est ainsi que le journal La Nation a spécifié: « La volonté de réprimer sévèrement les délits d’opinion et délits de presse est bien réelle chez les autorités du pays. Cette volonté s’est reflétée clairement dans la loi 2014-006 sur la lutte contre la cybercriminalité, une loi contestée vigoureusement par les usagers d’internet et les professionnels des médias dans la Grande Ile depuis quelques temps. De fait, la loi sur la cybercriminalité manque de logique dans sa volonté de réprimer les délits perpétrés éventuellement à travers les supports informatiques. D’aucuns avaient remarqué, à titre d’exemple, que même la pédophilie sur internet semble moins sévèrement réprimée que la « diffamation » et « l’injure » dans cette loi qui a fait couler beaucoup d’encre au cours des derniers jours. On parle d’une amende de 2 millions à 10 millions d’Ariary pour la « pédopornographie ou pornographie mettant en scène des enfants » alors qu’on parle d’une amende pouvant aller jusqu’à 100 millions Ariary pour la « diffamation » et « l’injure » ».