Le HPM milite pour la charte de la transition et l’amnistie générale

Ils auraient pu se mettre sur les rangs des comités de défense de la démocratie ou de la transition, ces structures éphémères qui sont nées après un mouvement populaire ou une crise politique à Madagascar. Le collectif HPM a du mal à exister dans la conjoncture actuelle même si sa position est explicitement en faveur du régime de transition de Andry Rajoelina.

Selon le président du HPM, l’objectif des membres est le renversement du régime Ravalomanana mais aussi la mise en place d’une transition concertée et inclusive. « La charte est la seule issue à la crise », affirme Harison Razafindrakoto. Il soutient que la décision finale revient aux malgaches car la communauté internationale ne fait que faciliter les choses. Le HPM fait un appel du pied à la HAT et à Andry Rajoelina pour des postes à pourvoir dans les futures institutions de la transition.

Après avoir exprimé sa réticence envers le retour le possible retour aux commandes de l’Etat du président Ravalomanana et la candidature de celui-ci à la prochaine élection présidentielle, le HPM « appelle les quatre mouvances à trouver un consensus pour avancer vers la IVème République ». Harison Razafindrakoto, président de ce collectif estime qu’il faut que chaque mouvance fasse des concessions sur les ambitions et la défense des intérêts personnels.

Le fédéraliste Henri Lecacheur, l’un des membres influents du HPM milite quant à lui pour l’amnistie générale. Il met en garde Andry Rajoelina dont la mouvance cherche à faire capoter les négociations en raison de ce point capital. « Attention, nous avons pris un engagement sur la place du 13 mai », rappelle-t-il à propos de l’amnistie.

Henri Lecacheur a dénoncé la manœuvre de certains proches de celui qui est à la tête la transition de fait, des politiciens défendant leurs propres intérêts. « Il y a des membres de la HAT qui jettent une peau de banane sous le pied de Andry Rajoelina, tentant d’empêcher la signature de la charte », clame le président du parti fédéraliste.

Henri Lecacheur fait part d’un certain mécontentement dans les provinces en particulier à cause de la nomination des seuls TGV dans les postes à pourvoir, écartant les autres partis qui ont participé à la lutte. Décidément, le HPM essaie d’avoir sa place dans un régime de transition qui sera forcément trop étriqué. Tout ceux qui n’ont pas la légitimité électorale veut y être.