jeudi , 2 mai 2024
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En quête d'alliés, Andry Rajoelina devait frayer avec les vieux loups de la politique du camp de l'opposition.

Le maire de la capitale contraint de flirter avec les politiciens

Les ennemis de mon ennemi sont mes amis. Cet adage bien connu sied parfaitement au comportement actuel du jeune maire d’Antananarivo, Andry Rajoelina. Après la fermeture de sa chaîne de télévision, Viva, le maire de la capitale est quelque peu contraint de se mêler de la politique politicienne pour se faire un maximum d’amis.

Une fois de plus, le maire Rajoelina et le président Ravalomanana se trouvent tous deux dans une situation embarrassante pour l’un comme pour l’autre. La logique de la rivalité est de nouveau une triste réalité entre les deux hommes.

Alors que Marc Ravalomanana a organisé, le 17 décembre, la rencontre avec les partis politiques en vue de l’élaboration d’un nouveau projet de législation, Andry Rajoelina a rameuté toute l’opposition pour défendre sa cause et pour militer en faveur de la liberté d’opinion. En effet, c’est pour avoir diffusé en intégralité des propos de l’ancien président Didier Ratsiraka, en exil à Paris après avoir été chassé du pouvoir en 2002, que la Viva Tv a été fermée par l’Etat.

Andry Rajoelina a formulé une demande de réouverture de sa chaîne de télévision, tout en revendiquant la nécessité de disposer d’une « place de la démocratie » dans la capitale où chacun sera libre de s’exprimer. Un ultimatum a même été lancé. Si ses revendications ne sont pas satisfaites, que fera le jeune maire? Et si la pression est trop forte, comment réagira le président? Des questions qui attendent des réponses dans les prochaines semaines. Sans doute après la période des fêtes de fin d’année.