mercredi , 24 avril 2024
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C'est par un culte à la chapelle militaire d'Ampahibe, à Antananarivo, que le parti MFM a débuté la célébration de son quarantième anniversaire. Quarante ans après le mouvement populaire de 1972, la bande à Manandafy continue l'aventure. Le MFM est actuellement membre de la mouvance Marc Ravalomanana. Le parti s'oppose en effet depuis début 2009 au jeune putschiste Andry Rajoelina. Ce qui a valu l'arrestation musclée de son leader en 2009 avant sa mise sous résidence surveillée à Mantasoa.

Le parti MFM souffle ses quarante bougies

Malgré tout, le parti de Manandafy Rakotonirina est toujours assidu au soutien à l’ancien président Marc Ravalomanana, en exil en Afrique du Sud depuis sa chute il y a un peu plus de trois ans. Manandafy lui-même a participé au processus de négociation sur la crise malgache, au titre de la mouvance Ravalomanana. Mais le parti veut toutefois se démarquer. La relation entre le MFM et l’ex-président est restée cordiale. C’est son programme libéral qui a poussé le MFM à soutenir l’homme d’affaire Marc Ravalomanana lors de l’élection présidentielle de 2001. Mais auparavant, le même homme d’affaire a déjà attiré l’attention de Manandafy quand celui-ci était Conseiller suprême de la Révolution (CSR)en charge du volet industriel, sous la deuxième République, vers la fin des années 80.

Au début, le MFM était un parti prolétarien. Vers le milieu des années 80, le contexte international a poussé le parti à militer pour le libéralisme économique et politique. Manandafy était ainsi le challenger de l’ancien dictateur malgache, Didier Ratsiraka, lors de la présidentielle de 1989. Le MFM était par la suite l’un des meneurs du mouvement populaire de 1991 qui a conduit à la chute de Ratsiraka deux ans après, au terme d’une élection qualifiée par tous de démocratique et libre.