mardi , 7 mai 2024
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Le président Marc Ravalomanana a été invité par le COMESA (Common market of Eastern and Southern Africa) pour le 13ème Sommet de cette organisation régionale qui se tient au Zimbabwe. Il a eu l’opportunité de présenter la situation sur la crise politique à Madagascar.

Le président Marc Ravalomanana invité au Sommet du COMESA

Durant les discussions sur le cas de Madagascar, la condamnation ferme du changement anticonstitutionnel dans le pays a été réaffirmée. Le COMESA souhaite que la SADC continue à conduire les actions devant rétablir l’ordre constitutionnel et soutenir cette organisation régionale. Il recommande la prise de mesures effectives afin de dénouer la crise politique et ne plus se contenter des déclarations et des résolutions.

A travers l’expérience malgache, le COMESA rappelle qu’il est important de «  parler d’une même voix et agir dans la même voie quand une position est prise officiellement lors d’un sommet ». Cette remarque est plus que jamais pertinente vu que la nouvelle autorité qui a pris le pouvoir à Madagascar essaie de persuader des pays africains pour légitimer le coup d’Etat qui a été perpétré. 

Le 13ème Sommet du COMESA  a été l’occasion pour cette organisation régionale de présenter son nouveau bureau avec la présidence du Zimbabwe succédant au Kenya et à la Vice-présidence le Swaziland. Madagascar est pour le moment écarté de l’Union douanière qui vient d’être lancé officiellement. Un retour à l’ordre constitutionnel est attendu avant que la Grande Ile puisse jouir des avantages de l’intégration régionale. 

Pour le COMESA comme la SADC, le président démocratiquement élu à Madagascar est bel et bien Marc Ravalomanana. La « transition de fait » qui a suivi le coup d’Etat n’est pas encore reconnu sur le continent africain malgré des signes positifs revendiqués par Andry Rajoelina qui s’est autoproclamé président de l’autorité du pays avant d’être reconnu par la Cour constitutionnelle. 

La version de Marc Ravalomanana contraste logiquement avec les arguments de Andry Rajoelina qui essaie de faire oublier son coup d’Etat en donnant une lecture personnelle des ordonnances prises en mars 2009, détachant ces dernières de leur contexte. Pour le président élu, il n’a jamais donné sa démission en confiant une mission eu Directoire militaire et affirme avoir été poussé par les putschistes à quitter le pays.