mercredi , 1 mai 2024
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L’incident lors de l’Assemblée générale de l’ONU continue de susciter de vives réactions au sein de la mouvance Rajoelina. Le leader Fanilo appelle à ce que Madagascar quitte pour de bon la SADC, tandis que le premier ministre Monja Roindefo envoie des demandes d’explication aux représentants des pays membres de l’organisation régionale.

Le « scandale » de l’ONU obnubile la mouvance Rajoelina

Le chef du gouvernement de transition ne veut pas laisser passer l’affront subi par le président de la HAT à New-York quand celui-ci s’est vu interdit de discours. Il condamne l’agissement de la SADC et met la pression sur les représentations diplomatiques. Une lettre de demande d’explication aux représentants des pays de la SADC. Monja Roindefo veut également signifier la contestation de son gouvernement auprès du Secrétaire général de l’ONU pour l’empêchement contre Andry Rajoelina qui n’a pas pu accéder à la tribune.

Un affront à Andry Rajoelina est une insulte au peuple malgache, c’est le message que les alliés de la HAT essaient de faire passer pour évacuer le malaise né de l’affaire ONU. Le parti Leader Fanilo est particulièrement remonté contre la SADC qui a tout fait pour empêcher le représentant de Madagascar d’accéder à la tribune des Nations-Unies. « Ce sont des gens qui piétinent l’honneur de notre pays », a lâché Manase Esoavelomandroso.

Le président du Leader Fanilo se demande s’il est encore possible de travailler avec les membres de la SADC. Il réclame le retrait officiel de Madagascar de cette organisation régionale. « Le président (SIC) Andry Rajoelina l’avait déjà dit il y a quelques mois », note-t-il. Cette insistance pour la mise à l’écart de la SADC est aussi motivée par la volonté de trouver une solution unilatérale et malgache à la crise politique dans le pays. Un refus de visa pour les membres de la SADC est proposé.

Le parti Leader Fanilo propose des élections à court terme, avançant même la date de 13 décembre 2009 pour élire les membres du congrès. Le but est de disposer d’une assemblée constituante qui va renforcer les fondations légales du régime de transition. Une telle initiative sort du cadre des accords de Maputo. Ce qui n’empêche pas Manase Esoavelomandroso d’espérer l’implication et surtout l’appui de la communauté internationale pour superviser l’organisation du scrutin.

Dernièrement, c’est la SADC qui était au premier plan pour l’observation des élections à Madagascar. Le président du Leader Fanilo fait référence à des bailleurs et partenaires susceptibles de financer l’organisation de l’élection. Il compte sur l’actuel Conseil national Electoral pour mettre en œuvre les préparatifs. Pour Manase Esoavelomandroso, l’application du bulletin unique et le plafonnement des budgets de campagne électorale sont nécessaires pour que le scrutin soit démocratique. Une élection rapide permet de tourner la page de Maputo.