jeudi , 25 avril 2024
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Le centre social Akamasoa, fondé par le père Pédro dans une périphérie d'Antananarivo, sera bientôt doté d'eau potable.

Les enfants d’Akamasoa auront droit à l’eau potable

Les plus démunis auront, cette fois, droit à l’eau potable grâce à une aide financière dont vient de bénéficier le centre d’accueil Akamasoa. A Madagascar, le père Pédro, un prêtre catholique argentin venu en missionnaires, plusieurs décennies auparavant, est un héros. Il l’est pour avoir été capable de redonner la dignité à plus de 30.000 personnes démunies. Ces dernières, dont la plupart ont été des sans-logis, ont pu, au centre social Akamasoa, retrouver une occupation; en clair, du travail procurant un minimum de revenu aux parents et une scolarisation pour les enfants. Les premiers enfants « récupérés » par le père Pédro au dépotoir d’ordures non loin duquel est implanté une dizaine de village d’Akamasoa, et scolarisé au centre, ont pu passer les examens du bac cette année. C’est la fierté des enseignants d’Akamasoa qui y voient le fruit d’un travail de longue haleine. L’estime à son endroit a permis au père Pédro de gagner la confiance de nombreux donateurs, tant nationaux qu’internationaux.

Cette fois, c’est le Rotary Club Doyen d’Antananarivo, la capitale malgache, ainsi que l’Ambassade des Etats-Unis à Madagascar qui lui ont apporté soutien matériel. Le premier ayant consenti, pour un projet d’adduction en eau potable, $40.000, le second ayant participé à hauteur de $5000 au même projet. L’adduction en eau potable du centre Akamasoa nécessitera en effet $45.000. Une partie du fonds nécessaire à la concrétisation du projet a été remise le 10 octobre au centre du père Pédro. Les travaux seront réalisés par la compagnie publique d’eau et d’électricité, la JIRAMA.

Le père Pédro aime à répéter que le centre Akamasoa est un exemple de lutte contre la pauvreté. Une « leçon » de lutte contre la pauvreté, estiment certains de ses sympathisants. Car, rien qu’en matière de construction de logements sociaux, le centre Akamasoa a beaucoup mieux fait que l’Etat malgache qui a paradoxalement avancé, depuis plusieurs années, des programmes mirobolants sur la construction de logements. Le centre du père Pédro accueille, aujourd’hui, environ 30.000 personnes, sauf que des milliers de sans-logis déambulent toujours dans les rues de la capitale. Sans parler des autres villes. Les autorités communales, à Antananarivo, prévoient ultérieurement, de concert avec les ministères concernés, d’évacuer de certains endroits de la capitale les sans domiciles fixes, connus sous la dénomination « 4-mis » dans la Grande Ile. Des mesures d’accompagnement sont prévues. Mais sans individu de la volonté du père Pédro, qu’adviendraient-ils à la classe la plus vulnérable de la société malgache?