vendredi , 26 avril 2024
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Après le succès de la marche du 11 juin, les légalistes étaient attendus de pied ferme par les forces de l’ordre à l’entrée de la place de la démocratie.

Les légalistes se retranchent de nouveau au Magro

Ils étaient plusieurs milliers la veille à descendre dans la rue pour rejoindre la place de la démocratie, dans le centre d’Antananarivo. Prises au dépourvu, les forces de l’ordre les ont laissés passer d’autant que les légalistes étaient munis d’une lettre de la commune d’Antananarivo, spécifiant que la place de la démocratie était libre. Un rassemblement avait lieu ainsi sur la place. 

Les légalistes comptaient bien revenir sur la même place. Mais c’était finalement sans compter sur la détermination du régime putschiste d’interdire toute manifestation politique sur la place publique. Il faudrait plutôt qu’une simple lettre de la commune, une autorisation du préfet de police pour pouvoir manifester sur un lieu public. Les forces de l’ordre ont donc empêché l’accès des légalistes à la place de la démocratie. Les partisans de Marc Ravalomanana n’ont pas insisté cette fois-ci. Malgré tout, il a fallu quelques grenades lacrymogènes pour disperser la foule.

Sans faire d’histoire, les manifestants ont quitté le centre de la capitale pour se retrancher comme d’habitude sur la place privée du Magro, à Ankorondrano, où se tient depuis plus d’un mois le meeting de soutien au retour au pouvoir de Marc Ravalomanana.

De même à Antsirabe, la deuxième ville de Madagascar, à 170 km au sud de la capitale, les légalistes doivent se contenter de la place du Magro pour se rassembler. Toutes les autres places sont classées « zones rouges » affirme un militant légaliste. Les auteurs du coup d’Etat du mois de mars entendent bien rester à la barre le temps qu’ils le voudront. Ils n’hésitent guère, depuis ces derniers mois, à user de la force pour mater le mouvement de revendication des légalistes qui soutiennent le président en exil.