Les partisans de Monja Roindefo se rebiffent

Le divorce est consommé. Andry Rajoelina et son Premier ministre Monja Roindefo se trouvent à la croisée des chemins. Le jeune président de la HAT a accepté le principe de la nomination d’un nouveau Premier ministre de consensus. Ce qui suppose un limogeage de son compagnon de fortune Monja Roindefo, nommé chef du gouvernement sur la place du 13 mai au mois de février dernier, un peu plus d’un mois avant le coup d’Etat de mi-mars.

Quelques formations politiques proches de Monja Roindefo se mobilisent actuellement pour s’opposer à ce limogeage. « Ce sont les étrangers qui ont imposé cette décision et Andry Rajoelina a joué le jeu » a affirmé Gabriel Rabearimanana du parti Monima, le parti de Monja Roindefo. Gabriel Rabearimanana se réfère ainsi aux médiateurs internationaux sur la crise malgache qui se sont réunis le 6 octobre à Antananarivo.

Le parti Monima, l’AKFM, le parti Otrikafo et quelques groupements politiques nationalistes s’affichent actuellement outrés par la décision. Ils parlent même de trahison de la part de Andry Rajoelina. Ce dernier aurait proposé à Monja Roindefo d’occuper la présidence du Conseil supérieur de la Transition mais le chef du gouvernement a demandé plus de temps pour réfléchir à la nouvelle offre. 

Pour ces différents partis politiques, qui n’ont pas en réalité une audience nationale, la communauté internationale est en train de commettre un « coup d’Etat » à Madagascar en imposant le limogeage de Monja Roindefo. 

Pour le moment, étant donné que l’accord est en suspens, à la suite du refus de Marc Ravalomanana d’y adhérer, Monja Roindefo continue d’assumer ses fonctions. De même, certains membres de son gouvernement ont affirmé qu’ils n’ont pas l’intention de démissionner.

Dans la ville de Toliara, au sud du pays, des partisans de Monja Roindefo sont déjà descendus dans les rues pour protester le limogeage du Premier ministre.