samedi , 27 avril 2024
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Depuis la signature de l’accord additionnel d’Addis-Abeba, aucun prisonnier politique n’a été libéré. La divergence de vue est actuellement énorme entre les différentes mouvances politiques.

Les prisonniers politiques sources de nouveaux litiges

Difficile actuellement d’évoquer le sort des prisonniers politiques à Madagascar. Le ministre de la Justice de la Haute Autorité de la Transition, Christine Razanamahasoa, encore en poste en attendant la nomination d’un nouveau gouvernement, estime qu’il n’y a qu’un seul prisonnier politique dans la Grande Ile, en la personne de Raharainaivo Andrianantoandro, ancien député du parti TIM, incarcéré depuis deux mois.

Pourtant, les partisans de Marc Ravalomanana ont dénombré une cinquantaine de personnes encore sous les verrous pour des faits liés directement à la crise politique de 2009. Le Quartier Général des « légalistes » a été ouvert spécialement, le 19 novembre, pour accueillir les familles des personnes arrêtées au cours des événements politiques de cette année.

Ce qui inquiète surtout les partisans de Marc Ravalomanana est que les arrestations se poursuivent jusqu’à présent. Un garde du corps du co-président de la Transition, Fetison Andrianirina, a été arrêté par des policiers en début de semaine. Son épouse était parmi ceux qui se sont rendus au siège des « légalistes » pour déposer leur doléance. « Il a été enquêté à la Brigade criminelle avant d’être déféré au parquet et placé sous mandat de dépôt le même jour pour des motifs pas très clairs » raconte-elle.

Pour Christine Razanamahasoa, tous les partisans de Marc Ravalomanana qui sont encore en prison ont été incarcérés pour des délits de droits communs. Les légalistes pensent le contraire. Car les arrestations avaient un lien direct avec la crise politique, quelque soit les charges retenues.