mardi , 16 avril 2024
enfrit
Les routes nationales deviennent dangereuses, faute d’entretien et de sécurisation :

Les routes nationales deviennent dangereuses, faute d’entretien et de sécurisation :

En cette période de vacances, des milliers de familles ou d’associations diverses se ruent sur les régions balnéaires de la Grande Ile. Comme chaque année, la côte Est, comprenant Toamasina et Foulpointe, et la côte Nord-Ouest, avec comme destination la ville de Majunga, sont les plus visitées.

Pourtant, au fil des ans, les routes nationales sont devenues plutôt dangereuses. Les accidents mortels sont fréquents. Tandis que sur la RN7, menant vers le Sud, c’est l’insécurité qui est de plus en plus évoquée. Les attaques perpétrées par des malfrats sur les convois ont déjà fait de nombreuses victimes. Tous les véhicules qui circulent durant la nuit sur cette route très fréquentée sont ainsi régulièrement invités par les gendarmes à s’organiser en caravane.

Pour la route nationale 2, à l’Est, et pour l’axe reliant Toamasina à Foulpointe, les voyageurs ont remarqué une forte dégradation de la chaussée, faute d’entretien. A chaque période de grande vacance, pourtant, Foulpointe fait partie des destinations les plus fréquentées par les vacanciers venus des régions centrales de Madagascar. Mais pour cette année, les travaux d’entretien sur l’axe routier n’ont pas été au rendez-vous.

« Des simples balises permettent de sauver des vies sur les routes nationales, alors que celles existantes sont endommagées progressivement », explique un chauffeur de taxi-brousse reliant Antananarivo à Toamasina, qui témoigne aussi que les nids de poule, très dangereux, sont de plus en plus fréquents sur cet axe, faute d’entretien régulier.

Depuis quelques années, pour ces différentes raisons, les voyages de nuit sont de plus en plus déconseillés. Mais les risques y afférents ne dissuadent pas les vacanciers. « C’est comme si on arrêtait de vivre si ce sont les dangers qui vont nous empêcher de partir en vacances », affirme une mère de famille, interviewée sur une chaîne privée sur les plages bondées de Majunga.

Sur les villes côtières, la ruée des vacanciers fait vivre les petits commerces et la restauration. A noter toutefois que le déplacement des vacanciers dans le sens inverse, c’est-à-dire les habitants des régions côtières vers les régions centrales, fait augmenter aussi les voyageurs sur les routes nationales.