mardi , 23 avril 2024
enfrit
La non-éligibilité de Madagascar de l'accord commercial AGOA est déjà à l'origine de la perte de quelques milliers d'emplois depuis le début de l'année. Les salariés victimes réagissent.

Les salariés du régime AGOA montent au créneau

Ils se sont donnés rendez-vous, d’abord, pour un culte oecuménique l’après-midi du 22 janvier à Antsahamanitra, en signe de solidarité. Les employés des enreprises franches du régime AGOA veulent interpeller les autorités. Le comité pour la défenses des acquis de l’AGOA, une entité créée en raison de la menace de non-éligibilité de Madagascar, pour l’année 2010, a convoqué les employés qui ont déjà perdu leur source de revenu et ceux qui risquent également de se retrouver sur le pavé dans les prochains mois.

Le comité veut, à travers ce regroupement, attirer l’attention des dirigeants politiques du pays. Depuis fin 2009, les membres ont tenté de convaincre les politiques à se mettre d’accord pour éviter la sanction américaine. Quelque 40.000 emplois directs sont en effet concernés. Des entreprises de la zone franche ont acquis un marché assez important aux Etats-Unis grâce au régime AGOA. La crise politique qui a duré depuis plus d’un an a été un motif valable pour les Etats-Unis pour exclure la Grande Ile de ce régime spécifique.

Malgré tout, le comité pour la défense de l’AGOA se veut apolitique. Les membres ne cachent pas pour autant leur déception vis-à-vis de l’équipe actuelle au pouvoir du fait de son incapacité à trouver des solutions à la crise socio-économique qui est une suite logique de la crise politique.